Scandale sanitaire dans la police des frontières : 130 soldats intoxiqués sur une base de Magav

Une suspicion d’empoisonnement alimentaire frappe la police des frontières israélienne : près de 130 soldats en poste à Maalé Mikhmas ont été victimes de diarrhées et de vomissements après avoir consommé les repas . L’affaire embarrasse la hiérarchie militaire, contrainte de fermer les cuisines de la base.


Selon les premiers bilans publiés mercredi, l’incident s’est déclaré au cours du week-end, lorsqu’une trentaine de combattants ont présenté des symptômes aigus d’intoxication alimentaire. Devant l’ampleur du phénomène, les cuisines de la base ont été immédiatement fermées et remplacées par un service de plateaux repas (hamgachiyot). Mais la mesure n’a pas suffi : dès mardi, une centaine d’autres soldats ayant consommé ces repas fournis par l’extérieur ont été à leur tour touchés.

Au total, environ 130 militaires ont souffert de troubles digestifs, contraignant le commandement à envoyer une partie d’entre eux en convalescence à domicile, tandis que d’autres restaient en repos surveillé dans l’enceinte de la base.

Les autorités sanitaires et vétérinaires militaires ont été dépêchées sur place afin d’identifier la source exacte de la contamination. L’hypothèse d’une double intoxication – d’abord dans les cuisines internes, puis par des barquettes livrées de l’extérieur – est étudiée. Ce scénario souligne la gravité du dysfonctionnement, puisqu’il met en cause à la fois la chaîne de restauration interne et les prestataires externes.

L’épisode intervient dans un contexte sécuritaire déjà tendu, où les forces de Magav jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’ordre en Judée-Samarie et autour de Jérusalem. La perte temporaire d’un si grand nombre d’effectifs, même pour une courte durée, représente un handicap opérationnel non négligeable.

Cette crise sanitaire illustre aussi un problème plus large : la logistique militaire israélienne, régulièrement pointée du doigt pour ses failles, doit composer avec des exigences de rapidité, des budgets contraints et, désormais, une vigilance accrue sur la qualité des approvisionnements.

La hiérarchie de Magav s’est engagée à « tirer toutes les leçons » de l’incident. Mais l’affaire laisse une impression d’impréparation inquiétante, révélant que même loin du champ de bataille, les soldats peuvent être frappés par des menaces insidieuses.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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