L’opposition n’a pas tenu compte de l’appel du président et a refusé tout dialogue avec le gouvernement tant qu’il n’a arrête pas le progrès de la « réforme juridique ». Des milliers d’Israéliens descendent dans la rue pour manifester pour le septième samedi consécutif. Aujourd’hui, des colonnes de femmes en robe rouge et bonnet blanc se joindront aux manifestations générales – c’est la « manifestation des bonnes » (le titre est emprunté à la célèbre histoire de Margaret Atwood), la protestation des féministes israéliennes contre la transformation de la l’État en une « théocratie qui ne reconnaît pas les droits des femmes ». Difficile de trouver le lien avec la réforme…
À partir de 16h45, la police a bloqué les rues autour de la rue Kaplan pour les manifestants, à partir de 17h30 – également les autoroutes A-Masger, Derech Menachem Begin et Derech HaShalom. Les Israéliens sont habitués au fait que le samedi, Tel-Aviv est fermée aux manifestations.
Aujourd’hui, le célèbre satiriste Lior Schlein, ex-député de la Knesset, la journaliste Ksenia Svetlova, les musiciens du groupe Shabak Samekh prendront la parole depuis le podium du rassemblement de la rue Kaplan.
Des rassemblements de protestation auront également lieu à Jérusalem, Haïfa, Beer Sheva, Netanya, Kfar Saba et des dizaines d’autres villes.
Lundi, Israël a de nouveau déclaré une grève générale. Le centre de la manifestation sera la place devant la Knesset, où le vote des projets de loi de « réforme juridique » est prévu ce jour-là.
19h40. Le centre de Tel-Aviv est rempli de manifestants, dont plusieurs se comptent par dizaines de milliers. L’une des colonnes portait le long de la rue Dizengoff une bannière géante avec le texte de la déclaration d’indépendance suivi d’un immense drapeau national (les drapeaux de l’OLP devraient arriver un peu pus tard loin des journalistes…).
A Haïfa, la police a estimé le nombre de manifestants à 17 000. A Netanya, environ huit mille personnes sont venues à un rassemblement pour la défense de la démocratie, le chef de l’opposition Yair Lapid s’est exprimé depuis la tribune. « Je veux que vous sachiez que vous êtes entendu. Ils vous entendent à Jérusalem, ils vous entendent à la Knesset, ils vous entendent dans des bureaux fermés, ils vous entendent dans le bureau du Premier ministre. Ils vous entendent et deviennent nerveux. Ils ont peur », a déclaré Lapid aux manifestants.
