La lutte contre les hausses de prix sâest intensifiĂ©e lorsque les clients qui sont venus le week-end dernier dans environ 300 succursales de Shufersal et environ 150 succursales de Yonan Beitan, ont dĂ©couvert des publicitĂ©s sur les Ă©tagĂšres leur expliquant quâune pĂ©nurie de produits Unilever est attendue, en raison du refus de la chaĂźne de se conformer . avec la demande de lâentreprise dâaugmenter les prix .
JusquâĂ prĂ©sent, aucune annonce similaire nâa Ă©tĂ© publiĂ©e dans les rĂ©seaux Rami Levy et Yohannoff, qui sont en rĂ©alitĂ© considĂ©rĂ©s comme gĂ©nĂ©rateurs de concurrence cĂŽtĂ© prix. Cependant, la lutte a Ă©tĂ© renforcĂ©e par Victory, qui a commencĂ© Ă Ă©liminer le stock de produits, et Super Pharm, qui a Ă©galement cessĂ© de commander auprĂšs de Kimberly Clark (Partridge) et des produits en papier de Snow.
Juste avant que davantage dâentreprises mettent Ă exĂ©cution leur menace dâarrĂȘter de fournir des marchandises aux chaĂźnes qui ont refusĂ© de se conformer Ă leur demande dâaugmentations de prix, il est possible dâen savoir plus sur les dommages attendus pour elles des consĂ©quences du diffĂ©rend commercial qui a Ă©clatĂ© en juillet dernier entre Unilever et la chaĂźne Osher Ad.
Osher Ad a retirĂ© de nombreux produits dâUnilever des magasins en juillet dernier, et une enquĂȘte menĂ©e par « Calcalist » montre que cette dĂ©cision lui a fait perdre des ventes dâenviron 13 millions de shekels sur une base annuelle. On peut estimer quâen ce qui concerne Shufersal, dont les ventes sont 3 fois supĂ©rieures Ă celles dâOsher Ad, lâampleur des dommages attendus pour les fournisseurs est Ă©norme.
Avant mĂȘme quâils ne commencent Ă envoyer de nouvelles listes de prix reflĂ©tant une demande dâ augmentation de prix pouvant aller jusquâĂ 15% , un diffĂ©rend commercial est apparu entre la chaĂźne Osher, qui compte jusquâĂ 20 succursales, avec Unilever. Câest aprĂšs, selon la chaĂźne, que lâentreprise a annulĂ© les remises quâelle lui avait accordĂ©es jusquâĂ cette date.
Le diffĂ©rend entre les deux sâest aggravĂ© jusquâĂ ce quâen juillet la chaĂźne cesse de commander des marchandises Ă Unilever et accroche une affiche sur les Ă©tagĂšres des succursales expliquant aux clients quâil y avait une pĂ©nurie de produits du fournisseur, car il avait augmentĂ© les prix : « Unilever Corporation, qui commercialise les marques Thelma, Knorr, Bagel Bagel, Bedin, Pinook, Dove et plus, deviendront plus chĂšres ».
La chaĂźne a continuĂ© dâacheter et de commercialiser les marques Unilever les plus recherchĂ©es par les consommateurs : les cornflakes Thelma, les cĂ©rĂ©ales pour petit-dĂ©jeuner en oreiller, la mayonnaise Thelma, le chocolat Rose HaGalil et le chocolat Click.
Les ventes publicitaires dâOsher sont estimĂ©es par Dan & Bradstreet Ă environ 4,4 milliards de shekels par an. Selon les donnĂ©es de Storenext obtenues par « Calcalist », la part des ventes dâUnilever dans toutes les chaĂźnes de commercialisation en mai dernier Ă©tait de 3,13 %, reflĂ©tant des ventes dâenviron 1,72 milliard de shekels par an.
Le conflit avec Osher Ad et la pĂ©nurie de certains produits de lâentreprise ont fait chuter progressivement la part de marchĂ© dâUnilever Ă 2,77 % en octobre. Ainsi, les achats du marchĂ© auprĂšs dâUnilever ont diminuĂ© dâenviron 65 millions de NIS en 4 mois.
Selon les estimations, Osher Ad chĂšte les produits les plus recherchĂ©s dâUnilever Ă un tiers, tel quâun grossiste en alimentation, qui achĂšte les marchandises Ă Unilever lui-mĂȘme. Ainsi, bien que lâessentiel des ventes dâUnilever soit prĂ©servĂ©, il perd les ventes de la grande variĂ©tĂ© de ses produits moins populaires, tels que les articles de toilette Dove, les produits de cuisine Knorr, les produits de nettoyage Sif, etc.
Unilever est le fournisseur auquel les chaĂźnes ont le plus de mal Ă renoncer, du fait de la minoritĂ© de ses produits qui dominent des catĂ©gories telles que les Cornflakes, les Champions avec 85 % des ventes de la catĂ©gorie, la mayonnaise Thelma avec 50,9 %, ou les barres chocolatĂ©es Click avec 34 % des ventes, et que le consommateur a du mal Ă sâen passer. Les chaĂźnes, qui organisent lâĂ©vĂ©nement en cours, ne sâengagent pas sur la durĂ©e pendant laquelle elles combattront les hausses de prix dâUnilever. Leur prĂ©tention est quâune telle lutte, contre un certain nombre de grands fournisseurs, ne leur serait pas possible.
Cependant, cet argument ne doit pas ĂȘtre retenu et il faut rappeler que les fournisseurs ont aussi une rĂ©elle dĂ©pendance vis-Ă -vis des grandes chaĂźnes de commercialisation, compte tenu de leur part de marchĂ© cumulĂ©e estimĂ©e Ă 54 %.
La sociĂ©tĂ© Diplomat, qui devait cesser de fournir des marchandises dĂšs la semaine derniĂšre, a jusquâĂ prĂ©sent Ă©vitĂ© une marche extrĂȘme dâarrĂȘt de marchandises par comprĂ©hension des dommages Ă©conomiques que cela causerait. En tant quâentreprise publique, un diplomate devrait signaler une telle mesure Ă la bourse et les dommages causĂ©s au stock pourraient ĂȘtre plus graves que lâĂ©rosion de la rentabilitĂ© Ă laquelle il est confrontĂ© en raison de lâapprovisionnement continu selon lâancienne liste de prix. Ceci, surtout lorsque les magasins privĂ©s, les conteneurs, les supĂ©rettes et les petites chaĂźnes reprĂ©sentent environ 46 % du marchĂ© et que leurs prix ont dĂ©jĂ augmentĂ©.
Dans ce contexte, on craint de plus en plus que les entreprises sâefforcent de crĂ©er une fissure dans le mur des dĂ©taillants, en concluant un accord avec lâun dâentre eux qui acceptera dâapprouver la nouvelle liste de prix en Ă©change dâun soutien profond aux promotions Ă prix rĂ©duits pour les marques.
Dans un tel cas, le dĂ©taillant ne rĂ©vĂ©lera pas quâil a approuvĂ© la nouvelle liste de prix, mais prĂ©tendra quâil achĂšte Ă la nouvelle liste de prix mais absorbe lâaugmentation de prix et ne la rĂ©percute pas sur le consommateur. Ceci malgrĂ© le fait que la rentabilitĂ© du commerce de dĂ©tail ne le permet pas et peut conduire la chaĂźne Ă une perte.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
© 2025 â Tous droits rĂ©servĂ©s