Sinwar subit la pression des commandants de la branche militaire restés à Gaza et souhaite donc avancer. Il n’est pas prêt à ce que quiconque parmi les dirigeants du Qatar s’immisce dans les négociations, et celui qui mènera les négociations n’est que son homme – Khalil Al-Hiya, avec Razi Hamed. Les deux seniors qu’il avait envoyés hors de la bande de Gaza avant la guerre, pour être ses confidents.
Sinwar est totalement mécontent d’avoir été nommé nouveau dirigeant, président du bureau politique du Hamas. Il craint qu’un piège ne lui soit tendu, car on lui donne un titre et un rôle qu’il ne peut remplir depuis l’intérieur d’un tunnel. L’intention est qu’une faction rivale occupe le poste d’adjoint et gère les affaires. Par exemple, Zahar Jabarin, chef du siège de Judée Samarie qui ne fait pas partie de sa clique.
La nomination de Sinwar a une signification symbolique, dont le but est de confirmer sa position dans l’organisation, mais elle n’a aucune signification pratique à ce stade puisque Sinwar a des difficultés à communiquer avec les autres membres de la direction. La lutte interne au sommet du Hamas pour la nomination du successeur de Haniyeh s’est compliquée en raison de l’incapacité de l’organisation à organiser des élections pour ce poste comme d’habitude.
Le compromis trouvé était de confier le poste au président du Conseil de la Choura, mais la décision de Muhammad Ismail de continuer à rester à l’écart des projecteurs a forcé un changement de direction. Il convient de mentionner qu’Ismail est le principal financier du Hamas et gestionnaire de l’empire économique de l’organisation, qui veille toute sa vie à rester dans l’ombre et à ne pas apparaître du tout en public.