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Sinwar est présenté dans les médias comme l’homme fort qui nous dirige, il s’avère que la réalité est complètement différente.

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À mesure que progressent les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza, en coulisses, la bataille au sein des deux camps de l’organisation terroriste s’intensifie ; Sinwar, qui est au cœur des combats à Gaza et Haniyeh, qui regarde ce qui se passe depuis les coulisses.

Ancienne maison de Sinwar au cœur de Khan Yunis (photo : pas de crédit)

À mesure que progressent les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza, en coulisses, la bataille au sein des deux camps de l’organisation terroriste s’intensifie. Sinwar , qui est au cœur des combats à Gaza et Haniyeh, qui regarde ce qui se passe depuis les coulisses.
Le « Wall Street Journal » a fait état de désaccords internes entre les dirigeants de l’organisation terroriste, qui les empêchent de parvenir à un accord sur la proposition formulée lors du sommet de Paris.

Le conflit entre les dirigeants du Hamas met en lumière la dynamique interne de l’organisation et reflète l’état mental de Sinwar d’une part et l’opacité et le manque d’empathie de Haniyeh pour ce qui se passe à Gaza d’autre part.

Si l’on analyse les interprétations et la manière dont Sinwar est présenté en Israël, elles l’ont amené au rang d’idole, de stratège calculé qui contrôle la situation et sait jouer ses cartes de manière admirable. Sinon, comment se fait-il que quatre mois se soient écoulés et qu’Israël n’ait pas pu mettre la main sur lui. En effet, après le premier kidnapping, son image s’est renforcée et il semblait invincible. Bien sûr, c’est ce qu’il aimerait nous faire penser, mais si l’on analyse la situation de près, c’est loin d’être la vérité.

Selon un rapport publié par le Wall Street Journal, par les mêmes sources, la dynamique de l’organisation s’est « inversée », et le chef du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, est devenu « fatigué » après quatre mois de guerre et est prêt à accepter la proposition d’un cessez-le-feu initial de six semaines. D’un autre côté, les dirigeants de l’organisation à l’étranger, menés par Haniyeh, exigent davantage de concessions et veulent négocier un cessez-le-feu permanent qui mettrait fin à la guerre. Parmi leurs revendications, ils stipulent que « tout cessez-le-feu sera basé sur la fin complète des combats », et ont réitéré la demande du retrait des forces de Tsahal de la bande de Gaza.

Ce différend au sein de la direction du Hamas intervient dans le contexte d’un rapport reçu il y a environ deux semaines sur les tensions entre Sinwar et Haniyeh, qui ne se parlaient pas depuis plus d’un mois, ce qui rendait à l’époque difficile la conclusion d’un nouveau accord.

Après quatre mois de combats, le Hamas se trouve à la croisée des chemins alors que deux voix dominantes au sein de l’organisation terroriste se disputent le contrôle, chacune voulant être celle qui tire les ficelles. Tandis que Sinwar, la personnalité la plus importante de Gaza, exprime sa volonté d’accepter une proposition de trêve de six semaines, les dirigeants politiques en place au Qatar font pression pour obtenir de plus grandes concessions de la part d’Israël et améliorer les conditions. Ce conflit interne constitue un formidable obstacle au processus de négociation et empêche le Hamas de présenter un front uni dans les discussions avec les médiateurs internationaux.

Cette controverse est d’une grande importance pour analyser les dynamiques et anticiper la suite. Il est évident que Haniyeh qui regarde la guerre depuis les néons d’une pièce climatisée n’accorde aucune importance aux difficultés dans lesquelles se trouve Sinwar, ni aux souffrances des habitants de Gaza. Pour lui, il veut prouver au monde qu’il dicte les mouvements et ainsi asseoir sa position dans la direction de l’organisation. Sinwar, qui se trouve au cœur de Gaza, évalue les risques et se rend compte qu’il doit cesser le feu le plus rapidement possible. En plus de cela, il y a ici des batailles d’ego très claires. Sinwar n’aime pas le fait que les négociations se déroulent « au-dessus de sa tête ». Depuis qu’il se cache, sa difficulté à exprimer sa position est plus grande et il se rend compte que Haniyeh profite de la situation.

En fin de compte, malgré l’image invincible créée par Sinwar en Israël, il est stressé, il a besoin d’un cessez-le-feu, et au-delà de la guerre de survie, il est aussi dans des luttes politiques qui le rendent fou. Israël doit analyser l’état mental de ses dirigeants et comprendre comment il entre dans la dynamique fragile de l’organisation et en tire parti à son avantage.