Les avoirs iraniens gelés en Corée du Sud ont été transférés la semaine dernière à la banque centrale suisse pour être échangés et transférés en Iran, ont rapporté aujourd’hui les médias sud-coréens.
Les 6 milliards de dollars de fonds provenant des ventes de pétrole de l’Iran qui y ont été gelés après les sanctions américaines ont maintenant été transférés à une banque en Suisse, en vue de leur transfert éventuel entre les mains de l’Iran.
L’Iran et les États-Unis ont récemment conclu un accord en vertu duquel cinq citoyens américains détenus en Iran seraient libérés, tandis que les avoirs iraniens en Corée du Sud seraient dégelés et envoyés sur un compte au Qatar auquel l’Iran pourrait avoir accès. Les États-Unis libéreraient également certains prisonniers iraniens.
Les responsables américains affirment que l’utilisation par Téhéran des fonds détenus par le Qatar serait limitée à des fins humanitaires telles que la nourriture et les médicaments, et qu’il ne serait pas en mesure de les utiliser pour l’achat de composants à double usage, ou ceux qui ont également un avantage civil en tant que militaire. L’Iran soutient qu’il ne devrait y avoir aucune limite à l’utilisation des fonds.
Les opposants à l’accord, y compris l’opposition républicaine au président Joe Biden, préviennent que même si les fonds ne sont utilisés qu’à des fins humanitaires, ils permettront au régime iranien d’allouer d’autres fonds, actuellement utilisés aux mêmes fins civiles, pour financer son programme nucléaire. programme et assiste ses milices dans tout le Moyen-Orient.
Entre-temps, Téhéran et Washington sont parvenus à un certain accord sur un accord nucléaire renouvelé, selon des informations publiées plus tôt ce mois-ci, même si le lien avec l’échange de prisonniers reste flou.
Un jour après la révélation de l’accord d’échange, le Wall Street Journal a rapporté que l’Iran avait considérablement réduit le taux d’enrichissement de l’uranium à 60 %, un niveau dangereusement proche des 90 % nécessaires pour fabriquer des armes nucléaires.
Le New York Times a rapporté que l’accord sur les prisonniers pourrait accroître les chances de coopération diplomatique entre les États-Unis et l’Iran, notamment sur la question nucléaire.