Dans un discours aussi provocateur que visionnaire, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a ravivé ce lundi l’idée du retour aux implantations juives dans la bande de Gaza, affirmant que « cela n’a jamais été aussi réaliste ». Devant un public réuni lors de la conférence « Katif pour la responsabilité nationale », le ministre a exposé sans détour sa conviction : la réimplantation dans Gaza n’est plus un rêve – c’est une feuille de route.
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S’exprimant sur la scène du rassemblement, Smotrich a déclaré :
« Pendant 20 ans, nous avons parlé de retour à Goush Katif comme d’un vœu pieux. Aujourd’hui, cela devient une option de plus en plus concrète. Je ne veux pas simplement revenir à Goush Katif. C’est trop petit. Nous devons voir plus grand. Gaza est une partie intégrante d’Eretz Israël. »
Cette déclaration audacieuse survient au moment où le gouvernement Netanyahou est confronté à de fortes pressions, tant internes qu’externes, sur la question de la gestion post-guerre de Gaza. Alors que les négociations avec le Hamas stagnent, Smotrich réclame la fin des illusions diplomatiques et presse Netanyahou d’imposer un ultimatum clair, sinon d’agir unilatéralement.
Pas de retour à Doha, pas de deals, pas de Hamas
Très critique sur le processus de négociation en cours pour la libération des otages, Smotrich dénonce :
« Quelqu’un veut nous mettre à genoux. Le Hamas a compris qu’il n’a pas besoin de missiles. Il lui suffit de kidnapper. C’est une leçon que nous devons briser, pas légitimer. »
Il a appelé Netanyahou à ne pas renvoyer les négociateurs à Doha, réaffirmant que la seule voie crédible pour restaurer la dissuasion passe par une victoire totale et non par des accords qui relâchent des terroristes. Et de souligner :
« Nous avons le soutien total du président Trump et de son administration. La direction, c’est maintenant. »
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- Goush Katif – Wikipédia
- Présidence Trump et politique israélienne – Wikipédia
La réinstallation juive à Gaza, plus qu’un slogan
Smotrich affirme que même l’ancien chef d’état-major Benny Gantz s’est déclaré favorable à la création de communautés israéliennes dans le nord de Gaza. Pour lui, cela prouve que le sujet ne relève plus de la droite radicale, mais d’un consensus israélien naissant.
Il a également attaqué la politique d’acheminement de l’aide humanitaire, dénonçant « l’énorme absurdité des camions qui entrent dans les zones contrôlées par le Hamas ».
« On m’a moqué, tourné en dérision dans les médias ces dernières 48 heures… Mais si je suis encore dans le gouvernement, c’est que je sais que de grandes choses se préparent. »
Il insiste :
« Je me suis engagé devant les électeurs : je ne ferai pas partie d’un gouvernement qui alimente le Hamas sous couvert d’aide. Si cela continue, je partirai. »
Des mots forts qui trouvent un écho chez de nombreux Israéliens, fatigués de voir des convois détournés et utilisés contre les soldats de Tsahal. Smotrich appelle à une refonte totale : plus de deals, plus de duplicité, une souveraineté assumée sur toute la Terre d’Israël.
Objectif 2025 : souveraineté totale en Judée-Samarie
Le ministre ne s’arrête pas là. Il promet que d’ici la fin du mandat, la souveraineté israélienne sera officiellement déclarée en Judée-Samarie. Selon lui, la politique actuelle du gouvernement constitue une « révolution discrète », visant à effacer l’humiliation du désengagement de 2005.
.« Nous avons commencé à réparer en Judée-Samarie, à Homesh, à Sa-Nur… Et à Gaza, nos soldats effacent chaque jour, heure après heure, la honte de l’évacuation. »