Les dirigeants arabes se sont réunis cette année pour le sommet de la Ligue arabe, au cours desquels ils devraient condamner la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. Selon le roi d’Arabie saoudite, « nous nous opposons à toute initiative susceptible d’affecter la souveraineté de la Syrie dans la région ».

Le roi saoudien Salman bin Abdel Aziz a déclaré dimanche que son pays condamnait la décision américaine de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. Il a ajouté que la décision du président Trump constituait une violation du droit international et des résolutions de l’ONU.

« Nous nous opposons fermement à toute mesure qui affectera la souveraineté de la Syrie sur le Golan », a-t-il déclaré. Il a également évoqué le conflit israélo-palestinien, affirmant que « la question palestinienne restera au premier rang des priorités de l’Arabie saoudite jusqu’à ce que le peuple palestinien atteigne tous ses droits légitimes, et la solution du conflit ne sera possible que par l’établissement d’un État palestinien basé sur les lignes de 1967 ».

Dans le même temps, le réseau arabe Al-Arabiya a annoncé que les dirigeants arabes devraient adopter une résolution déclarant que la décision américaine est une violation de la Charte des Nations Unies, qui interdit la saisie d’un territoire par la force, ainsi qu’une autre proposition reconnaissant la souveraineté de la Syrie sur le Golan en réponse à la décision de Trump. Les pays devraient discuter de mesures contre les pays qui vont transférer leurs ambassades à Jérusalem.

La préoccupation concernant la question des hauteurs du Golan est considérée comme une exception, étant donné que l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe est suspendue depuis 2011 à la suite de la guerre civile dans le pays. Les dirigeants de la ligue ont affirmé qu’à ce stade, il n’y avait pas d’accord sur le retour de l’adhésion de la Syrie à l’organisation, malgré la fin de la guerre dans la région et le retour du contrôle du territoire du pays par l’organisation Daesh.

Hormis, la Ligue Arabe, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que toute résolution traitant du conflit syrien devait garantir l’intégrité du territoire syrien, y compris les hauteurs du Golan « occupé ». Il a également évoqué le conflit israélo-palestinien, soulignant que la solution des deux États était la plus réaliste.