Sous l’œil de Trump, la Thaïlande et le Cambodge signent la paix : le retour du leadership américain

La scène pourrait rappeler une époque révolue : deux dirigeants d’Asie du Sud-Est se serrant la main sous le regard satisfait du président des États-Unis. Mais nous sommes en 2025, et c’est bien Donald Trump — de retour à la Maison-Blanche — qui vient d’arbitrer un accord de cessez-le-feu historique entre la Thaïlande et le Cambodge, mettant fin à trois mois de tensions meurtrières.

À bord d’Air Force One, le symbole a frappé les esprits : Washington, longtemps accusé d’effacement sous les présidences précédentes, redevient le centre de gravité diplomatique mondial. « Si pleinement appliqué, cet accord servira de fondement à une paix durable », a déclaré le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul lors de la signature.

Trois mois d’escalade oubliée

L’accord, annoncé par Reuters, intervient après cinq jours de combats frontaliers entre les deux nations, sur fond de litige territorial dans la province de Preah Vihear, riche en ressources minières et site d’un temple classé à l’UNESCO. Depuis juillet, plusieurs dizaines de soldats ont trouvé la mort, tandis que des milliers d’habitants ont fui les zones disputées.

En suspendant temporairement les discussions commerciales avec Bangkok et Phnom Penh, Donald Trump avait exigé un « cessez-le-feu immédiat », assorti de la promesse d’un accord global incluant la démilitarisation et l’échange de prisonniers de guerre. Un pari risqué mais qui, contre toute attente, a porté ses fruits.

Selon un communiqué conjoint, les deux armées commenceront le retrait de leurs troupes dès la semaine prochaine, sous supervision de la Commission du Mékong et d’observateurs américains.

Le retour d’une diplomatie d’influence

Cette initiative marque le retour d’une diplomatie offensive à la manière Trump : directe, transactionnelle et assumée. Après les Accords d’Abraham au Moyen-Orient, Washington réactive sa méthode du « deal » — cette fois en Asie.
Le message est clair : face à la Chine qui multiplie ses projets d’infrastructures dans la région, les États-Unis entendent reprendre la main sur les équilibres locaux.

Le président américain n’a d’ailleurs pas manqué d’égratigner Pékin lors de la conférence de presse : « La paix n’a pas besoin de grands discours mais de vrais accords. Les États-Unis ne cherchent pas des colonies, ils offrent des solutions. » Une pique claire contre la diplomatie du Belt and Road Initiative (la « Nouvelle Route de la Soie »), instrument majeur de l’influence chinoise en Asie du Sud-Est.

Une paix pragmatique sous tutelle américaine

L’accord Thaïlande–Cambodge va bien au-delà du cessez-le-feu. Il prévoit la création d’une zone économique conjointe, la réouverture des points de passage frontaliers, et un plan d’aide humanitaire financé par Washington. Le Pentagone a proposé d’y adjoindre un volet sécuritaire via un centre de formation pour forces spéciales, destiné à la lutte contre le trafic d’armes et la contrebande.

Pour Trump, ce succès diplomatique tombe à point nommé. À un an de la fin de son premier mandat retrouvé, il entend réaffirmer la puissance américaine dans une région où la Chine, la Russie et l’Inde se livrent une bataille d’influence acharnée.
« Ce n’est pas un hasard si la cérémonie s’est déroulée en présence d’observateurs japonais et philippins », souligne le politologue Michael Green du Center for Strategic and International Studies. « Les États-Unis veulent montrer que le monde libre a encore une boussole. »

L’ombre de la Chine

La réaction de Pékin n’a pas tardé. Le ministère chinois des Affaires étrangères a salué « toute initiative de paix constructive », tout en rappelant que la région « n’a pas besoin d’ingérences extérieures ». Une formulation classique, mais lourde de sens. Car pour la Chine, cet accord symbolise le retour d’une Amérique qui ne se contente plus d’observer.

Sur le terrain, la présence américaine va s’intensifier. Des diplomates de l’ambassade des États-Unis à Bangkok ont confirmé l’arrivée d’une délégation du US Army Corps of Engineers pour aider à la reconstruction des infrastructures frontalières. Ce geste, à première vue technique, s’inscrit dans une stratégie plus large de reconquête d’influence.

Israël observe, l’Occident se repositionne

À Jérusalem, cette diplomatie de puissance suscite un intérêt particulier. Les stratèges israéliens voient dans cette médiation réussie un écho à la doctrine sécuritaire qu’ils défendent : la paix par la dissuasion et la fermeté.
Les commentateurs du site Infos-Israel.News rappellent que « la méthode Trump », déjà à l’œuvre dans les Accords d’Abraham, repose sur une équation simple : pas de paix durable sans rapport de force clair.

En Asie comme au Moyen-Orient, le président américain impose un modèle où les alliances sont construites sur la loyauté et la réciprocité, non sur la culpabilité postcoloniale.
À rebours d’une diplomatie occidentale jugée frileuse, cette ligne assume une vision du monde où la stabilité s’obtient par la puissance, non par la repentance.

La paix selon Trump

Pour ses partisans, ce nouvel accord confirme que Donald Trump reste un négociateur hors pair, capable de transformer des crises en opportunités. Pour ses détracteurs, il ne s’agit que d’une opération d’image visant à restaurer un prestige terni.
Mais les faits sont là : un conflit régional s’apaise, des prisonniers rentrent chez eux, et la Maison-Blanche retrouve son rôle de médiateur global.

Dans un monde fragmenté où l’Europe hésite et où la Chine avance, le président américain s’impose à nouveau comme arbitre des rapports de force.
Après le Moyen-Orient, c’est désormais l’Asie du Sud-Est qui découvre ce que Trump appelle « The Art of Leverage » — l’art du rapport de force comme clé de la paix.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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