Sud-Soudan et Libye refusent de servir de refuge aux Palestiniens de Gaza : le mirage de « l’accueil arabe » s’effondre

Alors que la guerre menée par le Hamas plonge Gaza dans le chaos, certaines capitales africaines et arabes sont sollicitées pour « accueillir » des déplacés palestiniens. Mais derrière les grands slogans de « solidarité », la réalité est tout autre : ni le Sud-Soudan, ni la Libye ne veulent porter le fardeau gazaoui. Une vérité qui démontre, une fois encore, que le problème palestinien n’intéresse le monde arabe que lorsqu’il s’agit de pointer Israël du doigt.

Selon un rapport du New York Times, Israël aurait exploré des discussions avec plusieurs États africains, dont le Sud-Soudan, afin d’ouvrir une piste humanitaire pour les familles palestiniennes désireuses de fuir Gaza. Officiellement, le gouvernement de Djouba nie toute négociation, mais des sources diplomatiques confirment que des échanges ont eu lieu. L’objectif de Juba serait clair : obtenir en échange un soutien de l’administration Trump pour lever les sanctions américaines, l’embargo sur les armes et les restrictions de visas imposées à ses citoyens.

Le refus catégorique du Sud-Soudan

Mais au-delà de la diplomatie, la réalité sud-soudanaise est implacable. Le pays, indépendant depuis 2011, est lui-même ravagé par les famines, les violences ethniques et la corruption. Sa société peine à se stabiliser après des décennies de guerre civile contre le Soudan musulman du Nord. Comment pourrait-il alors accueillir des milliers de Palestiniens dont le récit national est totalement étranger à la culture et aux luttes locales ?

« Qui paiera pour tout cela ? », s’interrogent les responsables politiques de Djouba. La crainte est simple : que l’ONU et l’Europe laissent le Sud-Soudan se débrouiller seul avec des populations nouvelles, perçues comme un facteur de déstabilisation. Même des ONG locales dénoncent le projet comme une « instrumentalisation » du drame palestinien à des fins de négociation diplomatique.

Un militant sud-soudanais l’a résumé brutalement : « Nous avons lutté pour notre indépendance face à un voisin musulman qui voulait nous écraser. Accepter des Palestiniens, ce serait trahir notre identité. »

La Libye claque aussi la porte

La Libye, citée par des médias arabes comme un pays pressenti pour accueillir des Gazaouis, a également balayé les rumeurs. Le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah a dénoncé des « fuites mensongères » et assuré qu’aucune négociation n’existait avec Israël ni avec Washington. Pour Tripoli, accepter une telle idée serait perçu comme une trahison nationale, tant la rue libyenne reste chauffée à blanc par la propagande anti-israélienne.

Le paradoxe du monde arabe

Ce nouvel épisode illustre une fois de plus le paradoxe fondamental du dossier palestinien :

  • Les pays arabes refusent systématiquement de donner la citoyenneté ou une terre aux Palestiniens.
  • Ils dénoncent Israël sur la scène internationale, mais ferment leurs frontières quand il s’agit de partager réellement le fardeau.

Pendant que Ramallah et Gaza accusent Israël d’être responsable de tous leurs maux, aucun État arabe ne veut endosser la responsabilité de leur avenir. Même après des décennies d’« hospitalité » forcée en Jordanie, au Liban ou en Syrie, les Palestiniens y restent apatrides, privés de droits, et utilisés comme levier politique.

Israël, seul coupable éternel ?

En définitive, cette affaire rappelle une vérité que beaucoup en Europe refusent de voir : si les Palestiniens vivent encore dans des camps de réfugiés en 2025, ce n’est pas uniquement à cause d’Israël, mais aussi parce que le monde arabe les instrumentalise et ne les intègre jamais.

Les réactions de Juba et Tripoli mettent en lumière ce double discours : les dirigeants arabes préfèrent agiter la cause palestinienne comme une arme diplomatique contre Israël, plutôt que de lui offrir une solution concrète.


✅ Pour suivre l’actualité sans filtre :

🔗 Sources complémentaires : Hamas – Wikipédia, Accords d’Abraham – Wikipédia, Donald Trump au Moyen-Orient – Wikipédia.

.