L’inclusion de ces condamnés parmi ceux qui ont été libérés à cause du surpeuplement est critiquée par les groupes de femmes et d’enfants : « C’est une gifle pour nous » !

Près de 1 000 détenus ont été libérés tôt de prison jeudi en raison de la surpopulation carcérale, notamment des agresseurs domestiques condamnés et des agresseurs sexuels.

La libération anticipée de 970 condamnés dans 29 prisons israéliennes découle d’une décision rendue par la Haute Cour de justice l’année dernière, ordonnant à l’État de fournir davantage d’espaces de vie aux prisonniers.

Selon le quotidien Haaretz, 247 prisonniers libérés sont des condamnés pour crimes de violences sexuelles et 49 condamnés pour crimes sexuels.

La décision d’inclure ces prisonniers parmi ceux libérés jeudi a été condamnée par des groupes de femmes et d’enfants.

« Cette décision pourrait avoir de lourdes conséquences pour les mineurs », a déclaré le Conseil national israélien pour l’enfant cité par le site d’informations Ynet, dans une lettre au chef du service pénitentiaire israélien concernant la libération prévue de prisonniers reconnus coupables de sévices sexuels sur des mineurs.

La lettre indiquait que des ordonnances rendant obligatoire la surveillance des délinquants sexuels devaient encore être émises, « même si certains des délinquants sexuels sont considérés comme dangereux ».

Le réseau des femmes israéliennes a qualifié les premières publications de «choquantes et scandaleuses».

«La libération de centaines d’hommes sans plans de traitement spécialisés et exhaustifs placera beaucoup plus de femmes dans une situation dangereuse, y compris pour leur vie», a déclaré le groupe.

La libération anticipée de prisonniers condamnés pour abus domestiques et sexuels a fait suite à des manifestations contre la violence qui a coûté la vie à près de 25 femmes dans le pays depuis le début de l’année.

Les organisateurs ont appelé les femmes de tout le pays à poursuivre leurs manifestations le temps que le gouvernement approuve un budget bloqué de 250 millions de NIS (66 millions de dollars) pour une campagne de lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Plus tôt ce mois-ci, des milliers de femmes ont entamé une grève et des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à travers le pays pour protester contre les femmes tuées par leur partenaire, un membre de leur famille ou une de leurs connaissances. Ce qu’elles disent, c’est que les autorités n’ont pas réussi à endiguer la forte augmentation de la violence contre les femmes.

Les manifestations ont eu lieu après la découverte des corps de deux adolescentes, décédées lors d’incidents séparés, le 26 novembre.

Depuis les meurtres, plusieurs manifestations ont visé l’inertie du gouvernement. Les activistes ont également coloré les eaux de plusieurs fontaines publiques de couleur rouge sang, y compris une fontaine à l’extérieur de la résidence du Premier ministre.

Pour rappel, la majorité des crimes sont liés à la communauté arabe et des migrants, qui ne sont pas nommés par ces manifestations de femmes volontairement laissant planer le doute. Il y a aussi des nombreux cas chez les Juifs mais ils ne sont pas majoritaires.