Survivant de l’attentat de JĂ©rusalem : « Le Saint bĂ©ni soit-Il m’a protĂ©gĂ© »

Le massacre du carrefour de Ramot, Ă  JĂ©rusalem, continue de hanter les esprits. Six IsraĂ©liens ont Ă©tĂ© assassinĂ©s et vingt-trois autres blessĂ©s, dont quatre griĂšvement, lors d’une attaque terroriste menĂ©e par deux assaillants armĂ©s de fusils Carlo. Au milieu de la scĂšne de chaos, IsraĂ«l Elias, un jeune Ă©tudiant en yeshiva (avrekh) du quartier de Neve Yaakov, tĂ©moigne avoir Ă©chappĂ© de justesse Ă  la mort. « Le Saint bĂ©ni soit-Il m’a protĂ©gĂ© par des miracles », a-t-il confiĂ© Ă  la radio Kol HaHaĂŻ.

Elias raconte qu’il se rendait comme chaque matin Ă  son kollel de Givat Shaul, en empruntant l’autoroute Begin. Pris dans un embouteillage Ă  hauteur du carrefour de Ramot, il a entendu soudain des coups de feu. « J’ai vu un terroriste en jean, qui tirait sur les gens un par un, avançant comme s’il jouait », dĂ©crit-il avec horreur. Pris de panique, il a d’abord quittĂ© son vĂ©hicule, puis y est rapidement retournĂ© en voyant l’assaillant pointer son arme dans sa direction.

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C’est alors qu’il a vĂ©cu ce qu’il qualifie de miracle : « Je me suis assis sur le siĂšge, et j’ai entendu une explosion. La balle a traversĂ© la vitre arriĂšre, passant juste au-dessus de ma tĂȘte. Si j’avais tournĂ© la tĂȘte, elle m’aurait touchĂ© en plein visage. C’est une question de centimĂštres. »

Le survivant confie avoir dĂ©jĂ  songĂ© Ă  se protĂ©ger aprĂšs le prĂ©cĂ©dent attentat de Neve Yaakov. « J’ai essayĂ© Ă  deux reprises d’obtenir un permis de port d’arme, mais la bureaucratie m’en a empĂȘchĂ© », explique-t-il avec amertume. Ce constat rejoint les critiques rĂ©currentes en IsraĂ«l contre les lenteurs administratives dans l’attribution des licences d’armes, alors que les attaques armĂ©es se multiplient.

L’attaque de Ramot a durĂ© trois minutes, selon les tĂ©moins. Trois minutes d’effroi absolu, durant lesquelles les deux terroristes ont ouvert le feu sans distinction sur les passants et les voyageurs rassemblĂ©s Ă  l’arrĂȘt de bus. « Voir des gens tomber, voir leur vie s’éteindre et ne rien pouvoir faire, c’est insoutenable », confie Elias.

Les services de sĂ©curitĂ© rappellent que cette attaque s’inscrit dans une vague terroriste planifiĂ©e et soutenue par le Hamas depuis Gaza et ses cellules implantĂ©es en JudĂ©e-Samarie 【WikipĂ©dia : Hamas】. La propagande islamiste, relayĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux, incite depuis des mois Ă  frapper les civils israĂ©liens, notamment dans les lieux de passage trĂšs frĂ©quentĂ©s comme les arrĂȘts de bus et les carrefours.

Cet attentat illustre une fois encore la fragilitĂ© du quotidien israĂ©lien, mĂȘme au cƓur de JĂ©rusalem. Il met aussi en lumiĂšre la rĂ©silience d’une sociĂ©tĂ© qui, malgrĂ© la douleur et les pertes, continue de se tourner vers la foi et la solidaritĂ©. « Le Saint bĂ©ni soit-Il ne voulait pas d’autres orphelins, d’autres veuves », conclut Elias, convaincu que sa survie relĂšve d’un miracle.

En IsraĂ«l, ce drame relance le dĂ©bat sur la protection des citoyens, la nĂ©cessitĂ© de simplifier l’accĂšs aux armes pour les civils formĂ©s, et la capacitĂ© des autoritĂ©s Ă  anticiper les attaques terroristes. Comme l’a rappelĂ© rĂ©cemment Infos-Israel.News, « la sĂ©curitĂ© nationale ne peut se permettre ni la lenteur ni l’inaction face Ă  une menace existentielle ».

La tragĂ©die de Ramot, comme celles qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©e, rappelle que la guerre du Hamas contre IsraĂ«l n’est pas cantonnĂ©e Ă  Gaza, mais qu’elle vise Ă  semer la mort au cƓur mĂȘme de la capitale. Pour les survivants comme IsraĂ«l Elias, le souvenir de cette journĂ©e restera gravĂ© Ă  jamais — tĂ©moignage vivant de la fragilitĂ© de l’existence et de la force d’une foi qui refuse de cĂ©der Ă  la terreur.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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