Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a dit qu’il allait déposer une plainte « acerbe » contre le régime syrien et l’opposition, à la suite de l’attaque contre l’un des véhicules de la mission de l’ONU, qui a pour objectif d’enquêter sur l’utilisation présumée d’armes chimiques.

« J’ai demandé à mon Haut Représentant pour les affaires de désarmement, de déposer une plainte acerbe contre le gouvernement syrien et les forces d’opposition, afin d’ empêcher que cela ne se reproduise», a déclaré Ban après une conversation téléphonique avec le représentant, Angela Kane, en visite à Damas.

Le secrétaire général est en attente d’un rapport complet par le Professeur Sellström  Ake, qui dirige l’enquête sur l’attaque. Ban a expliqué que le véhicule de la mission a été la cible d’un « sniper non identifié », après quoi les observateurs sont retournés à Damas, ont effectué un changement de voiture, et se sont dirigés vers la banlieue de la capitale pour poursuivre leurs recherches.

« Ils ont visité deux hôpitaux, ont pu interroger des témoins, des survivants et des médecins, et ont recueilli des échantillons. Ils sont maintenant de retour à Damas », a déclaré le Secrétaire général, selon le même communiqué.

Le gouvernement syrien a blâmé les «groupes terroristes armés», en faisant référence aux rebelles, pour avoir tiré sur le convoi des membres de la mission de l’ONU, qui débutent l’enquête sur l’attaque chimique présumée dans la banlieue de Damas.

Pour sa part, la Coalition nationale syrienne (CNFROS), le principal groupe d’opposition a accusé le régime d’avoir tiré sur la mission de l’ONU et d’entraver leur enquête sur l’attaque chimique présumée.

La mission de l’ONU dirigée par le professeur Sellström, tente d’enquêter dans la zone à la périphérie de Damas, où l’opposition syrienne a dénoncé mercredi la mort de plus d’un millier de personnes.

Le régime de Bachar al Assad et les insurgés sont accusés depuis des mois d’avoir utilisé de telles armes lors du conflit en Syrie, l’un des sept pays qui n’a pas signé la Convention sur les armes chimiques de 1997.

Depuis le commencement de la guerre civile en Syrie en Mars 2011, celle-ci a tué plus de 100.000 personnes et près de 7 millions d’autres ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, selon les derniers chiffres de l’ONU.