C’est le choc au sein des organisations humanitaires en Syrie depuis la mort par des inconnus de sept Casques blancs ce 12 août. Les hommes ont fait irruption dans le bâtiment de cette organisation de secouristes dans le nord-ouest du pays et les ont tué d’une balle dans la tête à Sarmine, une ville de la province d’Idleb :

« Les sept secouristes ont été abattus d’une balle dans la tête », a précisé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « Leurs collègues sont venus le matin pour prendre la relève et les ont trouvés morts ».

« Deux minibus, des casques (portés par les secouristes) et des walkies-talkies ont été volés », selon l’organisation des Casques blancs, qui opère dans des régions échappant au contrôle du régime de Bachar al-Assad. Rien n’établit pour l’heure si le but du meurtre était le vol ou s’il revêt un caractère politique et si les terroristes viennent du régime de Bachar el Assad, de Daesh ou des rebelles.

Des dizaines de personnes ont participé aux funérailles des sept bénévoles à Sarmine, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Beaucoup de gens pleuraient et proféraient des injures à l’adresse des tueurs.

Candidats au prix Nobel de la paix en 2016, les Casques blancs sont sortis de l’anonymat grâce à des vidéos poignantes relayées sur les réseaux sociaux, les montrant, casques sur la tête, se ruer sur les lieux bombardés.