Par Infos Israel News – 24 juin 2025
Ce lundi soir, les Israéliens ont été appelés à se réfugier dans les zones protégées suite à une nouvelle salve de missiles balistiques tirés depuis l’Iran, selon une déclaration officielle du porte-parole de Tsahal. Alors que le front intérieur est en alerte maximale, un message inattendu est apparu sur Truth Social, publié par l’ancien et actuel président américain Donald Trump.
Dans ce message, Trump affirme que l’Iran et Israël lui ont “simultanément” demandé la paix. Il prédit un avenir de « prospérité et d’amour » entre les deux nations. Une déclaration surprenante, déroutante, et totalement déconnectée de la réalité du moment.
L’alerte rouge : les sirènes hurlent, les familles se réfugient
Peu avant 21h, les sirènes Tseva Adom (Code Rouge) ont retenti dans plusieurs régions d’Israël. Le commandement du front intérieur a immédiatement ordonné :
- De rejoindre les abris dès réception de l’alerte
- De rester à l’intérieur jusqu’à nouvel ordre
- De ne pas sortir même après le silence, sauf instruction explicite
Il a été précisé que les systèmes de défense antimissiles israéliens – notamment le Dôme de Fer, David Sling et Arrow 3 – sont activés pour intercepter les menaces. À l’heure de publication, aucun bilan officiel n’avait encore été diffusé.
Le message de Tsahal : la menace est réelle, pas théorique
Dans une brève déclaration officielle, Tsahal confirme que des missiles ont été tirés directement depuis l’Iran, franchissant ainsi une nouvelle étape dans l’escalade militaire.
Il ne s’agit plus de proxies (milices soutenues par l’Iran), ni de tirs depuis l’Irak ou la Syrie, mais d’une attaque directe entre États.
Un acte de guerre, sans ambiguïté.
Trump parle d’amour… sous les missiles
Presque au même moment, l’ancien président Donald Trump publiait ce message :
« Israël et l’Iran m’ont contacté, presque simultanément, et m’ont dit : “Paix !” J’ai compris que c’était le moment. Le monde et le Moyen-Orient sont les véritables gagnants ! Les deux pays connaîtront un amour, une paix et une prospérité immenses à l’avenir. Ils ont tant à gagner, mais aussi tant à perdre s’ils s’écartent du chemin de la justice et de la vérité. Que Dieu les bénisse tous les deux ! »
Un message qui suscite à la fois perplexité, irritation et inquiétude.
Car pendant que des familles israéliennes se réfugient dans les abris, et que des missiles sont interceptés dans le ciel, le président américain publie une déclaration digne d’une chanson de concours Eurovision.
Une contradiction flagrante
D’un côté :
- Des missiles iraniens visant des civils israéliens
- Un État juif en état d’alerte maximale
- Des menaces explicites des Gardiens de la Révolution
De l’autre :
- Un message d’amour, de paix, de prospérité
- Un ton presque mystique
- Et l’oubli total du mot : “terrorisme”
La question se pose : sur quoi Trump se base-t-il ? Qui, en Israël, aurait appelé à “la paix” dans ces conditions ?
Et pourquoi l’Iran, qui attaque militairement, aurait-il parlé de paix dans le même souffle ?
L’hypothèse : une médiation sous pression
Plusieurs analystes estiment que des canaux indirects de communication existent bel et bien entre les camps. Mais il est probable que Trump interprète des messages tactiques comme des appels à la paix stratégiques.
Un exemple :
- Israël a peut-être exprimé qu’elle n’a pas d’intention d’entrer en guerre totale si l’Iran cesse ses attaques.
- L’Iran, de son côté, a peut-être fait savoir par l’intermédiaire de la Suisse ou du Qatar qu’il ne souhaite pas une escalade totale.
Mais de là à parler de “paix”, “amour” et “avenir radieux”, il y a un gouffre.
En Israël : le silence du gouvernement, la mobilisation du peuple
Jusqu’à présent, le gouvernement israélien n’a pas réagi officiellement aux propos de Trump. La priorité est donnée à la sécurité immédiate : protéger les populations, localiser les impacts, intercepter les tirs.
Sur le terrain, la population agit avec discipline.
Les habitants des grandes villes, du centre comme du sud, ont rejoint les abris sans panique.
Les unités de la défense civile ont été déployées. Les services d’urgence sont en alerte.
La guerre est là, pas sur les réseaux sociaux.
Une paix possible ? Oui, mais après la dissuasion
Ce que Trump semble oublier – ou sous-estimer – c’est que la paix n’est jamais une alternative à la défense. Elle en est la conséquence.
Israël ne cherche pas la guerre. Mais Israël n’acceptera jamais :
- D’être ciblé par des missiles balistiques
- D’être encerclé par des milices armées
- D’être menacé par un régime qui nie son existence
La paix avec l’Iran ? Peut-être. Mais seulement quand le régime aura changé.
Le Moyen-Orient ne fonctionne pas avec des cartes postales
Trump, sans doute animé de bonnes intentions, semble confondre une intuition diplomatique avec un état réel des relations.
Oui, Israël souhaite un jour la paix avec ses voisins.
Mais on ne fait pas la paix avec ceux qui vous bombardent. On la fait après les avoir dissuadés.
C’est la leçon d’Oslo. C’est la leçon de Camp David. C’est la leçon de la dissuasion nucléaire.
Et c’est aussi la vérité que les abris israéliens rappellent à chaque alerte.
Conclusion : deux réalités, une vérité
Ce soir, deux messages s’affrontent :
- Celui d’un président américain qui rêve d’amour et de lumière.
- Celui d’un État juif qui, sous les bombes, protège ses enfants.
La vérité ?
La paix viendra.
Mais elle se construit avec le courage, la justice, et la sécurité. Pas avec des likes.
Et tant que l’Iran choisira les missiles, Israël répondra avec la vérité du ciel et du fer.
Infos Israel News
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