Dans un raid d’une ampleur sans précédent, l’armée israélienne a mené  une série de frappes ciblées contre les symboles du pouvoir iranien à Téhéran, capitale de la République islamique. Parmi les cibles : la prison tristement célèbre d’Evin, le quartier général du Basij, des bâtiments stratégiques des Gardiens de la Révolution, la division Alborz, ainsi que les routes d’accès au complexe nucléaire de Fordow.

Un message stratégique et symbolique

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a qualifié ces frappes d’opération de représailles d’une intensité sans précédent. Accompagné du chef d’état-major, il a supervisé les bombardements depuis le centre de commandement, saluant « la précision exceptionnelle et la portée historique » des actions de l’armée de l’air. Israël affirme qu’il s’agit de répondre à la multiplication des tirs de missiles iraniens contre des zones civiles en Israël.

Parmi les déclarations marquantes, Gallant a averti :

« Chaque attaque iranienne contre notre population civile entraînera une réponse massive. Le dictateur iranien en paiera le prix. »

La prison d’Evin : un symbole du régime frappé de plein fouet

Parmi les cibles les plus marquantes figure la prison d’Evin, bâtie en 1971 sous le régime du Shah et devenue l’un des symboles les plus noirs de la répression iranienne après la révolution islamique de 1979. Le centre détient depuis des décennies des prisonniers politiques, des intellectuels, des journalistes, des dissidents et des étrangers, dans des conditions souvent dénoncées par les ONG internationales.

Israël a ciblé l’entrée principale de la prison, affirmant vouloir encourager la fuite d’opposants détenus. Des sources proches de Tsahal ont indiqué avoir « abaissé les portails » pour faciliter une éventuelle évasion massive, ajoutant que la prison est « un pilier du contrôle idéologique du régime sur sa population ».

Ce geste symbolique a suscité une réaction immédiate de certains responsables européens. Une proche d’un prisonnier français a dénoncé l’attaque comme « irresponsable », sans que ni Paris ni Bruxelles ne condamnent officiellement l’opération.

Le Basij et les forces idéologiques visés

Outre la prison d’Evin, Tsahal a également frappé le quartier général du Basij – une organisation paramilitaire contrôlée par les Gardiens de la Révolution, dont la mission est de surveiller, intimider et réprimer la population civile. Ces forces sont responsables de l’application stricte du code islamique, notamment sur la tenue vestimentaire des femmes, et d’actes de violence contre les manifestants lors des soulèvements populaires.

Des installations appartenant aux forces de sécurité intérieure et au département de l’idéologie des Gardiens de la Révolution ont également été détruites. Ces frappes ne visent pas seulement des infrastructures militaires, mais bien les outils de terreur et de contrôle utilisés par le régime contre ses propres citoyens.

Selon des sources israéliennes, entre plusieurs dizaines et plusieurs centaines de membres des Gardiens de la Révolution auraient été tués au cours de l’opération.

La division Alborz et l’appareil militaire iranien affaibli

Israël a aussi ciblé la division militaire « Alborz », un corps responsable de la défense de plusieurs villes de la région de Téhéran et de la stabilité du pouvoir central. Cette unité joue un rôle stratégique dans la dissuasion face aux menaces extérieures et aux troubles intérieurs. La frapper en plein cœur de la capitale iranienne constitue un coup direct porté à la colonne vertébrale de la défense du régime.

Des installations de la police du renseignement et de la sécurité générale ont également été touchées. Ce service est chargé de la surveillance intérieure, du contre-espionnage et de la répression des opposants politiques.

L’armée israélienne a indiqué que ces frappes ont été menées avec une guidage précis par les services de renseignement militaire (Aman), visant à désorganiser les structures de commandement et à réduire la capacité du régime à maintenir sa mainmise sur le pays.

La cible nucléaire de Fordow

Dans la continuité de la stratégie israélo-américaine, les routes d’accès au site nucléaire hautement stratégique de Fordow ont été attaquées, 24 heures après une frappe américaine similaire. Ce site souterrain, dissimulé dans une montagne, abrite des installations d’enrichissement d’uranium.

L’objectif de l’attaque était d’empêcher le régime de transférer ou d’exfiltrer des matériaux nucléaires enrichis, comme l’ont confirmé à la presse plusieurs analystes militaires. Des véhicules et des soldats approchant du site auraient également été ciblés.

Cette opération, selon le général de brigade Effi Dafrin, porte un message clair :

« Nous continuerons à frapper les capacités de production et de lancement de missiles. Nous ne permettrons pas à l’Iran de franchir le seuil nucléaire. »

Des objectifs politiques assumés

Contrairement à de nombreuses opérations passées, Israël assume ici la dimension politique et idéologique de ses cibles. Des bâtiments symboliques tels que le « compte à rebours de la destruction d’Israël », horloge géante installée place Palestine à Téhéran, auraient été visés, bien que l’Iran nie toute atteinte à ce monument. L’université Shahid Beheshti, où travaillait un haut responsable du programme nucléaire iranien éliminé au début du conflit, aurait également été frappée.

L’armée israélienne entend multiplier ces opérations tant que le régime ne recule pas, tout en évitant un changement de doctrine militaire. L’objectif reste la neutralisation des capacités nucléaires et balistiques de l’Iran, et non un renversement direct du régime.

Une guerre qui redessine la région

Cette série de frappes marque un tournant dans la confrontation Israël-Iran. Pour la première fois, Israël attaque le cœur du pouvoir de Téhéran, non seulement militairement, mais aussi symboliquement.

Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Sa’ar, a déclaré :

« Nous avons prévenu l’Iran à plusieurs reprises de cesser de tirer sur des civils. Ils ont persisté, y compris ce matin. Notre réponse est : Vive la liberté, bon sang ! »

Ce message s’adresse autant à l’Iran qu’au monde entier : Israël ne tolérera plus que sa population soit ciblée sans réaction. L’État hébreu, seul rempart démocratique stable de la région, entend défendre ses citoyens et préserver la sécurité de la région, quitte à prendre les devants.


Conclusion :

L’opération de Tsahal à Téhéran n’est pas seulement une réussite militaire. Elle est aussi une déclaration politique forte. En ciblant les prisons politiques, les structures de répression, les symboles idéologiques et les routes d’accès nucléaires, Israël montre qu’il est prêt à neutraliser l’ennemi dans sa propre capitale, tout en respectant les règles de précision et de proportionnalité.

Alors que l’Iran continue de menacer d’« effacer Israël de la carte », l’État hébreu montre qu’il n’a pas seulement l’intention de survivre, mais bien de rester libre, fort, et maître de son destin.

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