Tempête à la Knesset : le Trésor refuse d’indemniser les Israéliens bloqués à l’étranger pendant la guerre avec l’Iran – la commission appelle Netanyahou à agir

Le ministère des Finances a déclenché un tollé hier en séance de la Commission économique de la Knesset. Son représentant a annoncé que le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, s’opposait au principe d’indemniser les Israéliens restés bloqués à l’étranger – ainsi que les compagnies aériennes – lors de la fermeture de l’espace aérien israélien pendant la guerre avec l’Iran.

Cette position, jugée incompréhensible par de nombreux députés, a été confirmée par Daniel Schwartz, représentant du département du budget au Trésor :

« Le ministre a décidé de s’opposer au plan d’indemnisation. La ministre des Transports a la compétence pour agir à sa discrétion. »

Ces propos ont immédiatement provoqué un échange houleux avec le président de la commission, David Bitan (Likoud), qui a dénoncé un refus « déconnecté de la réalité » :

« L’État est responsable d’avoir bloqué ses citoyens à l’étranger. Les travailleurs et d’autres secteurs économiques reçoivent des compensations, mais pas les voyageurs ni les compagnies aériennes ?! »

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Des montants qui font débat
Selon le Trésor, le coût des compensations pourrait atteindre « des centaines de millions de shekels, voire davantage », en fonction du nombre de nuits indemnisées. Un chiffre jugé exagéré par plusieurs élus, dont Vladimir Beliak (Yesh Atid) :

« La fermeture de Ben Gourion pendant l’opération était une décision du gouvernement. Il doit indemniser les citoyens. On aurait pu clore ce dossier pour 250 à 300 millions de shekels. Smotrich a trouvé 3,7 milliards pour Gaza, mais pas quelques centaines de millions pour ses propres citoyens. »

Les compagnies aériennes sonnent l’alarme
Les représentants d’El Al, Arkia et Israir ont rappelé que pendant l’opération militaire, ils avaient reçu l’ordre d’annuler des dizaines de vols, parfois de rapatrier des avions à vide, et qu’ils subissent aujourd’hui une avalanche de réclamations juridiques.

  • Arkia : « Ce qu’on ne paie pas maintenant à moindre coût, on le paiera plus tard beaucoup plus cher. »
  • Israir : « Chaque jour, nous recevons des réclamations de plusieurs millions de shekels. »
  • El Al : « Les consommateurs sont baladés d’une réunion à l’autre sans solution. »

Les compagnies préviennent qu’en l’absence de loi spécifique, elles se retrouvent en première ligne pour indemniser les clients, même lorsque les annulations ont été ordonnées par l’État pour raisons de sécurité.

Une décision symbolique mais claire
Après suspension de séance, David Bitan a soumis au vote une résolution déclarative approuvée à l’unanimité. Elle appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahou à intervenir sans délai pour élaborer un plan d’indemnisation juste et rapide.

Pour de nombreux députés, la position actuelle du ministère des Finances envoie un mauvais message : dans une situation de guerre, l’État doit assumer sa responsabilité envers ses citoyens, y compris ceux qui étaient à l’étranger au moment du conflit.

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