Le prince Laurent de Belgique, qui reçoit une allocation royale annuelle de 388 000 euros de l’État, et un salaire net mensuel de 5 000 euros (semblable à celui d’un cadre supérieur), poursuit actuellement les autorités pour obtenir une couverture de la sécurité sociale. Il affirme que sa demande n’a rien à voir avec l’argent, mais avec le principe :
« J’y ai droit comme tout résident. Quand je mourrai, les paiements s’arrêteront – que deviendront ma femme et mes enfants ? »
Le prince Laurent, 61 ans, plus jeune fils de l’ancien roi Albert II, a déjà causé des controverses dans le passé, notamment en comparant sa famille au Stasi, la police secrète de l’ex-RDA, en 2015. En 2018, son allocation avait été réduite de 15 % après qu’il a rencontré des dignitaires étrangers sans autorisation du gouvernement fédéral.
Malgré tout, le prince n’est pas en difficulté financière : en 2024, il a perçu 388 000 € de l’État, vit dans une maison sans payer de loyer, et bénéficie de frais de déplacement couverts.
Dans une interview accordée à la télévision belge RTBF, il déclare :
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
« Ce n’est pas une question de moyens financiers, mais de principe. Quand un migrant arrive ici, il s’inscrit et obtient une couverture sociale. Moi aussi je pourrais être considéré comme un migrant – mais un migrant dont la famille a fondé ce pays. »
Un recours judiciaire inédit en Belgique
Il s’agit de la première fois en près de 200 ans qu’un membre de la famille royale belge engage une telle procédure. Le tribunal a statué aujourd’hui (lundi) que le prince n’a pas droit à la couverture sociale demandée.
Son avocat affirme que la demande est juridiquement fondée car tout résident belge, du plus pauvre au milliardaire, y a droit. Le prince Laurent explique qu’il s’inquiète des soins médicaux et du sort de sa famille après sa mort, puisque la pension royale s’interrompt au décès du bénéficiaire.
Laurent et son épouse britannique Claire ont trois enfants âgés d’une vingtaine d’années. Sans couverture de sécurité sociale, il ne peut ni être remboursé pour certains frais médicaux, ni bénéficier d’indemnités maladie en cas d’incapacité de travail.
Une activité professionnelle… mais pas assez indépendante
Depuis dix ans, Laurent dirige une fondation pour le bien-être animal, qui offre des soins vétérinaires gratuits. Il affirme aussi représenter la Belgique lors d’événements et siéger dans plusieurs conseils d’administration. Pour cette raison, il estime être un travailleur indépendant et donc éligible à une couverture sociale spécifique.
Le tribunal a rejeté la demande, mais a précisé que la requête était recevable, bien que non fondée sur le plan juridique. Le prince étant allocataire royal, il est considéré comme proche d’un fonctionnaire, or les fonctionnaires n’ont pas de système de sécurité sociale classique en Belgique.
Même si cette démarche reste exceptionnelle, le prince Laurent n’est pas le seul royal à se plaindre d’argent. En 2013, après avoir abdiqué en faveur de son fils Philippe, le roi Albert II avait estimé que sa pension de 923 000 € par an était insuffisante…
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