Une nouvelle polémique a éclaté sur la scène politique israélienne après des affrontements violents impliquant des groupes ultra-orthodoxes radicaux et les forces de sécurité. Lors de ces manifestations, des soldats de Tsahal et des policiers ont été pris pour cible par des jets de pierres, déclenchant une vague d’indignation dans une société déjà profondément fracturée par la guerre et ses conséquences.
C’est dans ce contexte explosif que le député Naor Shiri, membre du parti Yesh Atid, a provoqué une onde de choc en publiant un message sur les réseaux sociaux appelant à tirer sur les manifestants violents. Dans son message, il affirmait que tout individu lançant une pierre sur un soldat devait « terminer la journée avec une balle dans le genou ». La déclaration, d’une extrême violence verbale, a suscité une réaction immédiate et virulente, tant dans la classe politique que dans l’opinion publique.
Face au tollé, Shiri a rapidement supprimé son message et publié une clarification. Il a expliqué que ses propos étaient le fruit d’une colère intense face à des scènes qu’il juge inacceptables, assimilant les jets de pierres à des actes relevant du terrorisme. Il a insisté sur le fait que son intention n’était pas d’alimenter la haine envers le public ultra-orthodoxe, mais de dénoncer une atteinte grave à l’autorité de l’État et à la sécurité des soldats.
Cette affaire a ravivé un débat sensible sur les limites de la liberté d’expression des élus et sur l’usage de la force face à des manifestations violentes. Certains responsables politiques ont condamné sans ambiguïté les propos du député, rappelant que l’appel à la violence est incompatible avec les valeurs démocratiques d’Israël. D’autres, tout en rejetant la formulation, ont souligné le climat de tension extrême dans lequel évoluent aujourd’hui les forces de sécurité.
Au-delà du cas personnel de Naor Shiri, cette controverse met en lumière une fracture plus profonde au sein de la société israélienne. Les affrontements répétés entre certaines franges ultra-orthodoxes radicalisées et l’État, notamment autour des questions de conscription et d’autorité, révèlent un malaise structurel qui dépasse largement le cadre d’un simple dérapage verbal.
Dans un pays encore marqué par les traumatismes du 7 octobre et par une guerre prolongée, chaque incident devient un révélateur des tensions accumulées. Cette tempête politique illustre la difficulté croissante à maintenir un équilibre entre fermeté sécuritaire, cohésion sociale et respect des principes démocratiques.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés




