Alors que l’espoir d’un cessez-le-feu se profile, une confrontation tendue a éclaté jeudi soir dans le cabinet restreint de sécurité israélien entre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le chef d’état-major Eyal Zamir, autour d’un sujet explosif : l’éventualité d’une conquête totale de la bande de Gaza et l’instauration d’un gouvernement militaire israélien.
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« Qui dirigera Gaza ? » – une question qui déclenche la colère du chef du gouvernement
C’est lors de cette réunion cruciale que le général Zamir a exposé la faisabilité militaire d’un tel scénario : prise de contrôle militaire complète, mise en place d’une administration de sécurité et maintien de l’ordre à long terme. Mais il a aussi mis en garde contre les conséquences dramatiques, tant sur le plan humanitaire que sécuritaire.
« Cela mettrait en péril immédiat la vie des otages restants », a-t-il alerté.
« Et gérer une population affamée, sans structure civile stable, c’est risquer un effondrement du contrôle. »
Netanyahou, agacé, aurait répondu sèchement :
« L’État d’Israël et Tsahal géreront Gaza. »
Ce à quoi Zamir aurait lancé, non sans ironie :
« Alors donnez-moi des instructions précises. »
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Des ministres en roue libre
Durant la réunion, certains ministres du cabinet restreint n’ont pas hésité à jouer aux stratèges de salon, poussant Tsahal à « foncer jusqu’à la mer », d’autres évoquant sans détour la mise en œuvre du plan de transfert de 10 000 Palestiniens par semaine, tel qu’envisagé dans la proposition de Donald Trump.
Cette cacophonie politique met en lumière une fracture entre le politique pressé d’en finir avec le Hamas – à tout prix – et le commandement militaire conscient de la réalité complexe du terrain.
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Le deal du siècle ? 28 otages contre 2 000 prisonniers, et un cessez-le-feu de 60 jours
En parallèle, les détails de l’accord de trêve actuellement en négociation avec le Hamas ont fuité :
- 60 jours de trêve
- 28 otages israéliens libérés dont 10 vivants, 18 morts
- Retrait progressif de Tsahal du nord et du sud de Gaza
- Afflux d’aide humanitaire sous supervision de l’ONU et du Croissant-Rouge
- Échange d’informations : sur les otages israéliens et les détenus administratifs palestiniens (plus de 2 000 concernés)
- Suspension totale des frappes israéliennes pendant des plages horaires définies (10 à 12 heures selon les jours d’échange)
Le dilemme stratégique
Ce scénario, bien que fragile, met le gouvernement face à une décision impossible : continuer l’opération jusqu’à la chute totale du Hamas (avec les risques pour les otages), ou négocier un accord de sortie certes imparfait, mais potentiellement salvateur pour les familles et pour Israël à court terme.
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Mais qui croit vraiment que le Hamas respectera ses engagements ? Déjà affaibli, divisé, et en perte de contrôle, l’organisation terroriste joue ses dernières cartes. Tsahal le sait. Trump le sait. Même Netanyahou le sait.
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