Vous rappelez-vous de cette femme courageuse, l’une des parentes des otages de l’épicerie casher de Vincennes, qui avait reproché à la chaîne BFM TV d’avoir mis en danger les siens, en parlant en direct avec le terroriste.
Depuis le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a adressé jeudi dernier 36 avertissements à seize médias, des radios et télévisions qui ont révélé pendant leurs émissions en direct des informations susceptibles de menacer la vie des otages lors des attentats des 7, 8 et 9 Janvier.
Depuis, les chaînes de télévision TF1, France 2, France 3, France 24, BFMTV, Itélé, LCI et Euronews, mais aussi les radios comme France Inter, France Info, RTL, Europe 1, RMC et RFI se sont révoltés contre la loi dans une lettre ouverte contre la CSA qui a fait tout simplement son travail.
Ils reprochent au CSA de les avoir accusés :
– D’atteinte à l’ordre public
– D’alimenter les tensions au sein de la population
Ces même médias font appel à la démocratie et la liberté d’expression, même si la sécurité et la vie de nombreux juifs étaient en jeu : « Dans quelle autre grande démocratie reprocherait-on aux médias audiovisuels de rendre compte des faits en temps réel ? », poursuit la lettre ouverte transmise à l’AFP, signe d’un front commun sans précédent contre le CSA.
Ajoutant : « Nous considérons que la décision du CSA porte en germe le danger d’une alternative : se censurer ou se voir sanctionné, avertissent ces médias qui continueront à travailler en toute indépendance et en toute responsabilité ».
France 2 critiquée pour ses images en direct :
Comment un journaliste de BFM a pu interviewer un terroriste reclus à Dammartin