Il s’appelait Daniel Aslan. Il avait 21 ans. Il vivait à Kfar Hitim, un petit moshav près de Tibériade. Et aujourd’hui, il n’est plus. Tué par balle dans la nuit, en pleine rue, à proximité du quartier Dgania, dans ce qui semble être un drame causé par une erreur d’identité. L’annonce de son décès a bouleversé toute une communauté, choqué l’opinion publique, et relancé un débat crucial sur la violence croissante dans certaines régions israéliennes et les moyens de l’endiguer.

Mais au-delà de l’onde de choc locale, l’affaire soulève des questions plus larges : qui est responsable ? Était-ce vraiment une erreur ? Et pourquoi un jeune israélien paisible, sans histoires, s’est-il retrouvé au mauvais endroit au pire moment ?

Une nuit banale, un drame absurde

Selon les premières informations de la police, Daniel se trouvait avec des amis à la sortie d’un bar dans la zone portuaire de Tibériade. Une soirée ordinaire, dans une ville touristique et relativement tranquille. Il aurait quitté le groupe brièvement pour prendre l’air, ou passer un appel – et c’est à ce moment-là qu’il a été pris pour cible.

Un tireur en scooter l’a abattu froidement, avec une balle dans la tête. Les secours arrivés sur place n’ont rien pu faire. Il est mort sur le coup. L’enquête préliminaire indique qu’il ne connaissait pas ses agresseurs, qu’il n’avait aucun contentieux en cours, aucun lien avec des réseaux criminels.

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Il aurait été confondu avec un autre homme, soupçonné d’être impliqué dans un conflit interclanique. Une « erreur d’identité » qui coûte une vie – et détruit une famille.

Une famille brisée, une communauté en deuil

À Kfar Hitim, la sidération est totale. Daniel était connu comme un jeune homme sérieux, travailleur, engagé dans sa communauté. Il venait d’entamer des études de design industriel, et aidait régulièrement son père dans l’exploitation agricole familiale.

Sa mère, dans un témoignage bouleversant, a déclaré :

« Ce n’est pas seulement mon fils qu’ils ont tué. C’est un innocent. Un rêve. Un avenir. »

La mairie locale a annoncé un jour de deuil communautaire, et des centaines de personnes ont afflué aux funérailles, dans un silence lourd. Ce n’est pas seulement une famille qui pleure Daniel – c’est tout un pays.

L’ombre du crime organisé

Très vite, l’enquête a orienté ses soupçons vers un règlement de comptes entre gangs arabes locaux. Un conflit larvé entre deux familles influentes, qui se disputeraient le contrôle de certains commerces, voire d’activités illicites dans la région de Tibériade.

Selon les autorités, le tueur pensait avoir identifié un membre du clan rival – mais il s’agissait de Daniel. Un jeune juif israélien sans aucun lien avec les tensions communautaires, abattu pour rien.

Cette hypothèse ravive une inquiétude grandissante : la violence armée liée au crime organisé arabe s’étend, sans distinction de cibles, ni de zones. Ce qui était autrefois cantonné à certaines villes mixtes ou arabes touche désormais le cœur même des localités juives.

Le ministre de la Sécurité intérieure réagit

Face à l’indignation publique, le ministre Itamar Ben Gvir a réagi fermement :

« C’est exactement ce que nous dénonçons depuis des mois : l’inaction face aux gangs arabes armés tue, et pas seulement dans leurs quartiers. Aujourd’hui, c’est un juif. Demain, ce sera qui ? »

Il a exigé un renforcement immédiat des moyens policiers à Tibériade, l’utilisation de drones de surveillance, et la création d’unités spéciales de renseignement localisé.

« Si on ne réagit pas maintenant, c’est toute la sécurité intérieure israélienne qui va s’effondrer. »

Un sentiment d’abandon

Dans plusieurs villes du nord, les habitants juifs comme arabes expriment un sentiment croissant d’insécurité. Ce n’est plus un phénomène marginal : les armes illégales circulent librement, les milices locales imposent leurs lois, les autorités peinent à intervenir.

Et face à cela, les citoyens israéliens exigent des actes. Pas des excuses. Pas des communiqués. Des arrestations. Des peines lourdes. Des moyens réels.

Car aujourd’hui, personne ne se sent à l’abri. Pas même un jeune homme de 21 ans rentrant chez lui après une soirée tranquille.

Une erreur… mais pas une fatalité

Qualifier ce drame d’“erreur d’identité” est à la fois vrai et trompeur. Oui, les tueurs se sont trompés de cible. Mais ils ont tiré pour tuer. Ils étaient armés, organisés, prêts à verser le sang.

Cette violence n’est pas accidentelle. Elle est le produit d’années de laxisme, de compromis politiques et de tolérance envers des réseaux criminels qui gangrènent certaines zones. Il est temps de nommer les choses : ce n’est pas un simple problème communautaire – c’est une menace pour la souveraineté de l’État.

Une justice attendue

L’enquête progresse. Plusieurs suspects ont été arrêtés dans les heures suivant le meurtre, notamment grâce aux caméras de surveillance urbaines et aux écoutes. Les services de renseignement estiment que le commanditaire est déjà connu des forces de l’ordre.

Le public attend une réponse forte. Pas seulement des procès, mais des démantèlements, des saisies d’armes, une reconquête du territoire.

Il en va de la mémoire de Daniel – et de la sécurité de tous les autres.