Les détails de l’incident survenu près de la résidence du Premier ministre à Césarée ont été rendus publics aujourd’hui. Selon les enquêteurs de l’unité Lahav 433 et le Shabak, l’événement, qualifié de « méthodique et militaire », a impliqué des tirs de fusées éclairantes périmées collectées dans un dépôt de matériel pyrotechnique. L’affaire, qui fait désormais l’objet d’une enquête approfondie, est décrite comme l’une des attaques symboliques les plus graves contre une figure d’autorité israélienne depuis l’assassinat d’Yitzhak Rabin.
Un plan élaboré avec soin
L’enquête révèle que les quatre suspects, dirigés par le général de brigade (réserve) Ofer Doron, ont organisé l’opération comme une mission militaire :
– Reconnaissance préalable : Trois semaines avant l’incident, les suspects ont inspecté la zone, identifié les caméras de surveillance et planifié des itinéraires pour éviter d’être repérés.
– Équipement : Les fusées éclairantes périmées utilisées dans l’opération avaient été récupérées par Doron dans un dépôt pyrotechnique. Une partie de cet équipement aurait été distribuée à d’autres militants de protestation.
Le déroulement de l’incident
Dans la nuit du samedi, les suspects se sont rendus en voiture à Césarée, se sont garés dans une rue secondaire, et ont avancé discrètement à pied jusqu’à un emplacement situé à environ 200 mètres derrière la résidence, le dos à la mer. Sous les ordres de Doron, deux membres de l’équipe ont tiré les fusées éclairantes à un angle de 60 degrés, tandis que d’autres membres documentaient l’action. Les projectiles ont atterri dans des zones résidentielles, y compris la cour avant de la résidence du Premier ministre.
Après l’attaque : tentative de fuite
Après les tirs, le groupe s’est dispersé pour éviter d’être capturé. Ils ont utilisé des véhicules et trouvé refuge auprès de familles locales, qui ont nié toute implication. Le Shabak a rapidement localisé les suspects grâce à des outils technologiques et des preuves sur les lieux.
Intentions et réactions des suspects
Les suspects auraient déclaré que leur intention n’était pas de causer de dommages mais de réaliser un « événement symbolique » marquant la fin des protestations devant la résidence de Césarée, où le Premier ministre n’avait pas séjourné depuis longtemps. Selon leurs proches, un changement de direction du vent aurait fait dévier une des fusées, causant l’incident.
Position des autorités
Le commandant de Lahav 433 a exprimé son inquiétude face à cet événement, qu’il considère comme une attaque grave contre un symbole de l’État. Il a insisté sur la nécessité d’une réponse judiciaire ferme pour éviter que de telles actions ne deviennent une norme.
Le dossier sera transféré au bureau du procureur dans les jours à venir, avec des recommandations pour inculper les suspects et demander leur détention prolongée. « Il est crucial d’envoyer un message clair : de telles actions ne seront pas tolérées », a conclu un responsable de l’enquête.