Alors que les négociations s’intensifient au Moyen-Orient sous l’impulsion directe du président Donald Trump, une éclaircie inattendue apparaît dans le ciel noir de Gaza : le Hamas serait prêt à faire des concessions inédites pour permettre une trêve et la libération progressive des otages. Mais derrière cette ouverture diplomatique se cache une réalité bien plus sombre — celle d’un règlement de comptes interne brutal que le Hamas prépare déjà pour l’après-guerre.
Le Hamas fléchit, mais ne rompt pas
D’après le média saoudien Al-Sharq, citant des sources au sein même de l’organisation terroriste, le Hamas ne rejette plus deux des trois conditions imposées par Israël pour mettre fin à l’opération « Épées de Fer » : à savoir la fin des trafics d’armes et la fermeture des usines de fabrication militaire à Gaza. Seule la troisième condition, l’exil de ses dirigeants, semble encore débattue, bien que le mouvement se dise désormais prêt à exiler un « nombre symbolique et limité » de hauts responsables pour une durée déterminée. Une « galout » temporaire, en somme.
Ces avancées marquent un tournant. Jusqu’à présent, le Hamas refusait catégoriquement tout départ de ses cadres, considéré comme un abandon idéologique. Cette volte-face intervient après des mois de pressions militaires, diplomatiques et économiques. Il est probable que les pertes subies par l’organisation, dont une grande partie de son commandement militaire a été éliminée par Tsahal, aient laissé place à un certain réalisme politique.
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Une trêve… et une vengeance intérieure annoncée
Mais cette souplesse affichée par le Hamas n’est qu’une face de la médaille. Selon des rapports récents, l’organisation terroriste prépare activement des représailles internes contre ceux qu’elle accuse de « trahison ». Dans un message glaçant diffusé par la branche « Sahm » (la Flèche), qui traque les collaborateurs présumés avec Israël, il est annoncé : « Nous avons des listes de noms, y compris des commerçants, des voleurs, des dealers et même de simples marchands ambulants. Dès l’annonce du cessez-le-feu, nous agirons. »
La paix, si elle arrive, pourrait donc être immédiatement suivie d’un cycle de terreur domestique. Le Hamas, tout en prétendant ne plus vouloir gouverner Gaza, entend préserver son pouvoir sécuritaire de l’ombre, agissant comme une milice punitive dans ce qui pourrait ressembler à un « nettoyage » interne.
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Une opération soutenue par Trump et des médiateurs controversés
C’est dans ce contexte de tension maximale que le président Donald Trump est intervenu : « Nous saurons dans les 24 heures si le Hamas accepte l’offre », a-t-il déclaré avant de rappeler son souhait que « les gens de Gaza soient enfin en sécurité ». Son équipe fait pression sur toutes les parties, y compris le Qatar et l’Égypte, pour sceller un accord en grande pompe lors de sa prochaine rencontre avec le Premier ministre israélien à Washington.
Selon des sources israéliennes, Trump espère annoncer officiellement un cessez-le-feu global dès lundi, dans une tentative spectaculaire d’inscrire son nom à l’histoire comme artisan de paix au Proche-Orient — dans la continuité logique des Accords d’Abraham qu’il avait déjà initiés.
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Israël face à une « fenêtre historique »
Du côté israélien, Benjamin Netanyahou n’a jamais caché sa volonté d’exploiter cette phase géopolitique unique. En privé, il aurait parlé d’« opportunité diplomatique d’une vie » pour parvenir à un accord élargi incluant non seulement le Hamas, mais aussi des pays comme l’Arabie saoudite et la Syrie. Selon plusieurs sources au sein du cabinet sécuritaire, le Premier ministre souhaite conclure une « grande transaction » qui réunirait la libération de tous les otages, la démilitarisation de Gaza, et un nouveau pacte régional sous patronage américain.
Des négociations en plusieurs étapes
L’accord en cours de discussion comprendrait :
- La libération de la moitié des otages encore en vie, en cinq phases.
- Le rapatriement progressif des corps de soldats et civils tués.
- Un cessez-le-feu de 60 jours, avec négociations parallèles sur la fin définitive de la guerre.
- Une clause selon laquelle les États-Unis garantiraient que les combats ne reprendront pas si les négociations sont jugées sérieuses.
Cette architecture à plusieurs niveaux permet à chaque partie de « garder la face », mais son exécution dépendra du bon vouloir du Hamas — et de son contrôle effectif sur la bande de Gaza, de plus en plus contesté.
Une trêve… ou un piège ?
Alors que les médiateurs comme l’Égypte et le Qatar considèrent encore le Hamas comme le seul acteur apte à faire respecter un ordre sécuritaire sur place, Israël mise désormais sur d’autres groupes palestiniens collaborant officieusement avec Jérusalem, comme le révélait récemment un rapport de Ynet. Le futur de Gaza pourrait donc se jouer sur plusieurs scènes à la fois : diplomatique, militaire… et mafieuse.
Un accord instable mais inévitable ?
En conclusion, même si les conditions semblent réunies pour un début de désescalade, le tableau est loin d’être rassurant : un Hamas affaibli mais toujours armé, un risque élevé de purges internes, et des otages utilisés comme monnaie d’échange dans un jeu géopolitique planétaire. Mais comme l’ont résumé des sources israéliennes, « il n’y aura pas de victoire totale sans solution politique ». Et c’est précisément ce que Netanyahou et Trump semblent déterminés à conclure — à leur manière.
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