Un nouveau rapport d’enquête militaire sur les événements du 7 octobre dans le moshav Mivtahim, à la frontière de Gaza, révèle un récit bouleversant de retards, d’échecs opérationnels et d’un sauvetage in extremis grâce à la bravoure de simples citoyens armés. Alors que Tsahal n’est pas parvenu à défendre efficacement le village, ce sont les membres des « kitot konenout » (équipes de réserve d’urgence) de Mivtahim et du moshav voisin Yesh’a qui ont repoussé l’invasion terroriste, empêchant une boucherie totale, au prix de leur propre vie.

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Un rapport militaire qui accuse : Tsahal a échoué

Le rapport d’enquête opérationnelle de Tsahal, attendu depuis neuf mois et enfin présenté aux familles endeuillées ainsi qu’aux habitants du moshav, dresse un constat sans détour : l’armée israélienne a échoué dans sa mission de défense du moshav Mivtahim, situé à proximité immédiate de la bande de Gaza.

Ce rapport met en évidence un retard critique dans l’arrivée des renforts militaires, laissant ainsi un vide sécuritaire exploité par les terroristes du Hamas. Selon les conclusions de l’enquête, l’organisation défensive locale a été la seule ligne de résistance efficace durant les premières heures de l’attaque.


Les héros de l’ombre : civils, fermiers, mais soldats de cœur

Ce sont les volontaires des équipes de réponse rapide des moshavim Mivtahim et Yesh’a qui ont rejoint le combat sans attendre les instructions officielles. L’un d’eux, un combattant expérimenté, s’est joint spontanément à l’unité. Ensemble, ils ont dérouté et freiné les terroristes, empêchant ainsi un massacre de masse similaire à celui de Be’eri ou Kfar Aza.

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Malheureusement, cinq d’entre eux ont perdu la vie dans ce combat désespéré et héroïque, laissant derrière eux des familles et une nation en larmes — mais aussi une communauté vivante, grâce à leur sacrifice.


Une attaque surprise, une défense improvisée

Les événements du 7 octobre ont marqué un tournant tragique dans l’histoire d’Israël. Ce jour-là, des centaines de terroristes du Hamas ont franchi la barrière de sécurité en plusieurs points, infiltrant plus de 20 localités israéliennes dans le sud du pays.

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Mivtahim, comme d’autres moshavim, s’est retrouvé seul face à l’invasion, sans communication, sans commandement centralisé, et surtout sans protection immédiate de Tsahal. Les quelques réservistes et habitants armés se sont organisés de manière spontanée, parfois sans coordination, pour résister aussi longtemps que possible — avec des moyens dérisoires face à des terroristes lourdement armés.


Une alerte restée sans réponse

L’enquête souligne également des signaux d’alerte ignorés ou mal interprétés dans les heures précédant l’assaut. Des mouvements suspects avaient été signalés près de la clôture de Gaza, mais n’avaient pas été pris au sérieux. Une fois l’assaut commencé, les appels à l’aide des habitants de Mivtahim ont mis plus d’une heure à recevoir une réponse effective de l’armée, un laps de temps critique dans lequel le sort du village a basculé.


Tsahal : aveu d’échec mais engagement à corriger

Face à l’évidence, l’armée reconnaît ses fautes. Dans une rare déclaration empreinte d’émotion, un haut responsable militaire a déclaré :
« Ce qui s’est passé à Mivtahim est une blessure ouverte pour nous tous. Nous avons appris de cette défaillance, et nous ne permettrons plus qu’un moshav soit laissé seul. »

Mais pour les familles des cinq héros tombés, les excuses ne suffisent pas. Elles exigent des changements structurels dans les protocoles d’alerte, la dotation en armes des localités frontalières, et un soutien psychologique durable pour les survivants et leurs enfants.


Des leçons pour l’avenir : plus jamais seuls

Ce drame révèle aussi le rôle vital des « kitot konenout » dans le maillage sécuritaire du sud d’Israël. Ces unités, souvent formées d’agriculteurs, d’enseignants ou de retraités ayant servi dans l’armée, doivent désormais être reconnues comme un maillon officiel de la sécurité nationale.

Netanyahou a promis récemment un plan de renforcement de ces unités, en coordination avec l’armée régulière. Si promesse tenue, il s’agirait d’un hommage vivant aux cinq combattants tombés à Mivtahim, et un pas vers une meilleure résilience sécuritaire du sud israélien.


Un symbole de la résilience israélienne

L’histoire de Mivtahim n’est pas seulement une tragédie militaire. C’est un symbole de la résilience juive, du courage des simples citoyens israéliens, et du prix payé pour défendre sa terre, sa famille et son peuple.

Dans les écoles, ces noms seront désormais enseignés. Dans les kibboutzim, leurs photos orneront les salles des fêtes. Et dans la mémoire nationale, les héros de Mivtahim rejoignent les défenseurs de Tel Hai, Latroun et des kibboutzim du Néguev.


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