Par la rédaction – 24 juin 2025
La saison touristique estivale 2025 s’ouvre sur un constat préoccupant pour le Vieux Continent : l’Europe n’attire plus comme avant. Selon un nouveau rapport publié par la Commission européenne du tourisme (ETC), seuls 39 % des voyageurs hors d’Europe envisagent de s’y rendre entre mai et août 2025, contre 41 % l’année précédente. Une baisse apparemment modeste, mais qui cache une chute significative de l’intérêt dans les marchés clés, notamment les États-Unis, le Canada, le Brésil et le Japon.
Pendant ce temps, certains pays, dont Israël, peuvent tirer leur épingle du jeu en proposant une alternative sûre, dynamique et culturellement riche, dans un monde où la sécurité et les prix deviennent des critères de choix majeurs.
NOW – Lawlessness in France as Paris descends into violence yet again. France’s annual music festival “Fete de la Musique” in Paris sees 1500 injured, 371 arrested, 145 concert women stabbed with unknown syringes. pic.twitter.com/kw97X1WYGA
— Boarding School Bully Press (@BullyPress) June 23, 2025
Des coûts dissuasifs, un climat d’instabilité
L’enquête menée auprès de milliers de voyageurs révèle une réalité claire : les prix en Europe sont jugés excessifs. En tête des préoccupations : le coût des vols, des hôtels, des restaurants, des transports internes… En parallèle, les tensions géopolitiques, les manifestations, les grèves, les attentats et les violences urbaines – notamment en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni – dissuadent de plus en plus de touristes étrangers.
Ainsi, 54 % des Américains interrogés citent les prix comme principal obstacle, tandis que les craintes sécuritaires sont évoquées dans près d’un cas sur deux. L’image d’une Europe « agitée », « divisée », voire parfois perçue comme hostile aux intérêts occidentaux, s’ancre de plus en plus dans les perceptions.
La baisse est particulièrement marquée aux États-Unis, où seulement 33 % des voyageurs envisagent un séjour en Europe cet été – contre 40 % en 2024. Même au Canada (-5 %), au Brésil (-6 %) et au Japon (-tombé à 13 % !), l’enthousiasme vacille. L’économie stagnante et la dépréciation du yen freinent notamment les Japonais.
Les Chinois en contre-courant
Seule exception : la Chine. Dans ce pays en pleine reprise touristique, 72 % des sondés déclarent vouloir visiter l’Europe cet été, soit une hausse impressionnante de 10 % en un an. Cette envolée est attribuée à l’augmentation des revenus, à une politique de voyages plus souple et à une curiosité renouvelée pour les cultures étrangères.
Mais cette hausse chinoise ne suffit pas à compenser la baisse observée dans les autres marchés. D’autant plus que l’expérience européenne est souvent jugée inadaptée aux budgets moyens, et que les vacances de luxe deviennent de moins en moins attractives dans un climat social tendu.
Israël : une opportunité à saisir ?
Face à cette érosion de l’intérêt pour l’Europe, Israël se positionne en alternative stratégique. Le pays, malgré sa situation sécuritaire particulière, parvient à offrir une expérience unique entre modernité, spiritualité, histoire, gastronomie, haute technologie et nature spectaculaire.
Alors que Paris, Rome ou Barcelone peinent à contenir les tensions internes, Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa ou Eilat affichent un retour en grâce notable, notamment auprès des touristes d’Amérique du Nord et d’Asie.
Dans un contexte mondial où les vacanciers recherchent davantage de cohérence, de sécurité, d’accueil personnalisé et d’authenticité, Israël offre plusieurs avantages :
- Des structures modernes et efficaces
- Une industrie hôtelière résiliente et innovante
- Une proximité religieuse et culturelle pour les publics juifs et chrétiens
- Et une stabilité institutionnelle, malgré les tensions régionales.
Une offre concurrentielle face à une Europe saturée
Alors que de nombreux voyageurs préfèrent éviter les grandes métropoles européennes en été à cause de la foule, de la chaleur et de l’inflation, Israël se distingue par la diversité de ses options hors saison touristique classique :
– Le désert du Néguev, ses hôtels écologiques et ses randonnées spirituelles
– Les plages tranquilles d’Ashkelon, Césarée ou Acre
– Les circuits archéologiques dans le nord et la Galilée
– Les croisières à Haïfa et la mer Morte comme alternative bien-être
Le tourisme religieux, en particulier, continue d’attirer des millions de pèlerins du monde entier. Avec une hausse attendue de 20 % des visites chrétiennes en 2025, Israël consolide sa place de destination de foi et de mémoire.
Un appel à repenser la stratégie touristique israélienne
Si l’Europe perd du terrain, Israël doit voir dans cette conjoncture une fenêtre d’opportunité. Cela passe par :
- Une communication internationale renforcée, en insistant sur les aspects culturels, sécuritaires et économiques
- Le développement de packages attractifs pour les marchés nord-américain et asiatique
- La promotion de destinations moins connues du grand public, comme Safed, Mitzpe Ramon ou le Golan
- Et surtout : l’amélioration de la perception du pays dans les grands médias occidentaux, souvent biaisés ou incomplets
Le président de la Commission du tourisme européen, Miguel Sanz, a admis que l’Europe doit « présenter de nouveaux récits et renforcer l’accessibilité ». Mais Israël, lui, peut agir plus vite, avec agilité, et répondre à la demande croissante d’expériences significatives, sûres et originales.
Vers un basculement des flux touristiques ?
La pandémie de Covid-19, suivie par les tensions géopolitiques en Ukraine, au Moyen-Orient et dans le Pacifique, a bouleversé les flux touristiques mondiaux. Le tourisme n’est plus dicté uniquement par les attraits culturels, mais aussi par les coûts, la sûreté, la réputation politique et les infrastructures.
Israël, malgré ses défis sécuritaires, offre un environnement beaucoup plus stable que l’image véhiculée, et ce contraste entre perception extérieure et réalité sur le terrain est une carte maîtresse pour l’avenir.
En 2024, plus de 4,5 millions de touristes étrangers ont visité Israël, un chiffre en nette hausse malgré le contexte régional. L’objectif de dépasser les 6 millions en 2025 reste réaliste si les efforts sont bien coordonnés.
Conclusion : l’Europe recule, Israël avance
La baisse de l’intérêt touristique pour l’Europe n’est pas une fatalité, mais un signal d’alarme. Elle traduit une perte de compétitivité face à d’autres régions du monde plus flexibles, plus accueillantes, ou simplement plus abordables.
Dans ce contexte, Israël dispose d’un atout unique : son authenticité. Entre spiritualité millénaire, innovation contemporaine et hospitalité sincère, le pays peut conquérir une place de choix dans les circuits touristiques internationaux, à condition de valoriser ses atouts avec intelligence, audace et ouverture.
L’avenir du tourisme mondial ne se jouera peut-être plus à Paris ou Londres, mais à Jérusalem, Tel Aviv ou au bord de la mer Rouge. Le moment est venu de repositionner Israël comme destination centrale du XXIe siècle.
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