Un drame bouleversant s’est déroulé hier dans la localité d’Elyakhin, au cœur de la région du Sharon. Une jeune femme, pour son premier accouchement, avait choisi une naissance dans l’eau à domicile, assistée par une sage-femme et une doula. Mais ce qui devait être un moment de bonheur s’est transformé en cauchemar irréversible.
Selon le service d’urgences Magen David Adom, l’alerte a été donnée dans l’après-midi pour une nouveau-née en détresse vitale. À leur arrivée, les secouristes ont trouvé le bébé dans un état critique, recevant déjà des manœuvres de réanimation par les professionnelles présentes sur place.
Le transfert a été effectué en urgence vers le centre médical Hillel Yaffe à Hadera, tout en poursuivant les tentatives de sauvetage. Mais ce matin, l’hôpital a annoncé la terrible nouvelle : malgré des efforts prolongés, la petite fille n’a pas survécu. Sa mère, âgée d’une vingtaine d’années, a été hospitalisée dans un état stable.
Ce drame relance un débat récurrent en Israël sur les accouchements à domicile, en particulier les naissances dans l’eau, souvent idéalisées mais comportant des risques importants. Le ministère de la Santé fixe des critères stricts : seules les femmes dont la grossesse s’est déroulée sans complications ni facteurs de risque peuvent envisager une telle option, et encore, uniquement sous la supervision d’une sage-femme agréée et dans des conditions de sécurité optimales.
Si certains défendent la dimension intime et naturelle de la naissance à domicile, d’autres rappellent que les minutes perdues en cas de complication peuvent faire la différence entre la vie et la mort. Dans ce cas précis, même la présence d’une sage-femme n’a pas suffi à éviter l’issue fatale.
En Israël, les hôpitaux comme Hillel Yaffe ou Shamir Assaf HaRofeh proposent des salles de naissance naturelles, équipées pour les accouchements dans l’eau tout en restant à portée immédiate d’une équipe médicale d’urgence. Les partisans de cette formule y voient le compromis idéal : intimité et sécurité réunies.
Pour les autorités sanitaires, chaque décès de ce type est un rappel cruel : une grossesse normale ne garantit pas un accouchement sans risques. Les statistiques le confirment : même en Occident, les complications soudaines comme la détresse respiratoire néonatale, les hémorragies ou les problèmes de cordon peuvent survenir sans signes préalables.
Ce matin, le choc est encore vif à Elyakhin, et dans tout Israël, où les réseaux sociaux s’emplissent de messages de soutien à la jeune mère. Mais pour beaucoup, cette tragédie sera aussi l’occasion d’ouvrir un débat franc sur la sécurité et la responsabilité autour des naissances à domicile.
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