TragĂ©die de Meron | « Les familles des victimes mĂ©ritent d’ĂȘtre indemnisĂ©es »

L’expertise en matiĂšre de rĂ©clamations dĂ©lictuelles met l’accent sur : «Les tĂ©moins d’une catastrophe peuvent ĂȘtre reconnus comme victimes de traumatismes» ‱ «Sans dĂ©cision du gouvernement, le processus de poursuite pourrait prendre de nombreuses annĂ©es».

« Nous pensons que la nĂ©gligence dans la catastrophe de Meron crie de toutes parts et il ne peut y avoir de contestation Ă  ce sujet », affirment l’avocate Dafna Fischer et l’avocate Sharon Jeremiah de Gideon Fischer & Co.

 » Il ne peut ĂȘtre contestĂ© qu’un risque dĂ©raisonnable ait Ă©tĂ© pris dans l’évĂ©nement et que la catastrophe aurait pu ĂȘtre prĂ©vue. Il Ă©tait clair et connu qu’un grand nombre de personnes seraient obligĂ©es de traverser un passage Ă©troit et glissant qui ne suffisait pas pour traverser un si grand nombre de personnes Ă  ce moment-lĂ . « 

La signification de ces allĂ©gations est que les victimes – les familles des victimes et des blessĂ©s – ont le droit de demander rĂ©paration aux responsables. L’affirmation selon laquelle la catastrophe aurait pu ĂȘtre prĂ©vue se fonde, entre autres, sur le rapport du contrĂŽleur de l’État de 2008. Ils affirment que les responsables de l’incident sont nombreux et comprennent les autoritĂ©s de l’État, telles que : la police israĂ©lienne, les services d’incendie, les responsables de l’incident, ses producteurs, les organismes professionnels qui ont approuvĂ© le passage d’un public pour un danger aussi important, les planificateurs, tout facteur qui a approuvĂ© le passage des visiteurs sur la pente et peut-ĂȘtre mĂȘme l’autoritĂ© locale.

Selon eux, mĂȘme une personne qui n’a pas Ă©tĂ© physiquement blessĂ©e, mais qui a Ă©tĂ© tĂ©moin de l’incident, peut se rĂ©vĂ©ler une victime de traumatisme et avoir Ă©galement droit Ă  une indemnisation.

Quel est le montant de la compensation ?
Selon les avocats Fischer et Jeremiah,  » En fin de compte, le tribunal divise les responsabilitĂ©s. Il y aura une division entre les parties, chacune en fonction de son degrĂ© de nĂ©gligence. Chaque dommage concerne le corps de l’affaire, car dans le calcul du montant de l’indemnisation des donnĂ©es personnelles de la victime est prise. « Il a privĂ© sa vie d’un pĂšre qui l’a privĂ© de sa vie. Lorsqu’il s’agit de dommages vivants, le handicap physique est examinĂ©. Le handicap mental est examinĂ© par des experts. »

Comment les familles des victimes ont-elles Ă©tĂ© indemnisĂ©es lors du dĂ©sastre d’Arad et du dĂ©sastre de Maccabiah ?

Lors de la catastrophe d’Arad, l’une des poursuites a Ă©tĂ© traĂźnĂ©e pendant 12 ans, jusqu’à ce qu’une compensation de 5 millions de shekels soit versĂ©e aux familles. MĂȘme dans ce cas, sans une dĂ©cision du gouvernement d’indemniser les victimes de la catastrophe, le processus de poursuite pourrait prendre de nombreuses annĂ©es.

L’avocat Little Schwartz du cabinet d’avocats Schwartz, Mayer, Barda, a ajoutĂ© que «les familles des victimes et des blessĂ©s peuvent dĂ©poser une plainte en responsabilitĂ© dĂ©lictuelle contre toutes les parties impliquĂ©es dans l’incident et la responsabilitĂ© de la sĂ©curitĂ© et du maintien de l’ordre sur les lieux. Il est conseillĂ© aux plaignants d’attendre les conclusions de la commission d’enquĂȘte, qui sera probablement mise en place – ce qui leur permettra d’identifier plus facilement les responsables. Il ne fait aucun doute que les familles des victimes et des blessĂ©s mĂ©ritent d’ĂȘtre indemnisĂ©es pour la nĂ©gligence qui a causĂ© l’évĂ©nement tragique. « Les familles de ceux qui ont pĂ©ri au festival d’Arad ont reçu des indemnitĂ©s pour souffrances et une espĂ©rance de vie raccourcie, ainsi qu’une indemnitĂ© pour perte de revenus. En outre, les familles ont reçu des indemnitĂ©s pour les frais d’inhumation, les frais de vol et les soins, et certaines ont reçu une compensation pour perte de revenus. « 

Comment les rĂ©sultats de l’enquĂȘte sur l’incident affecteront-ils l’indemnisation ?
« Le test permettra de faire la lumiĂšre sur tous les responsables et leur degrĂ© de responsabilitĂ©. Par exemple, l’avis d’un expert en sĂ©curitĂ© qui dit que c’est le garde-corps qui a causĂ© le dĂ©sastre et non les escaliers, ou vice versa. Et Ă  notre avis, dans quelques mois Ă  un an, des poursuites seront intentĂ©es devant les tribunaux de tout le pays. Il se peut qu’il n’y ait pas d’uniformitĂ© dans la dĂ©cision car chaque juge statuera en fonction des Ă©lĂ©ments qui lui sont soumis. Il n’est pas impossible qu’il y ait un comitĂ©. « Une enquĂȘte d’État dans laquelle le gouvernement accĂ©lĂ©rera pour prĂ©senter des conclusions dans un dĂ©lai plus court. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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