Une Fondation israélienne est la première à étudier la production de poitrine de poulet. Un biologiste néerlandais Mark Post a fait les manchettes dans le monde entier l’année dernière quand il a cuisiné un hamburger de bœuf fait avec le tissu musculaire de bœuf développé dans un laboratoire.
Selon lui, dans quelques décennies, son laboratoire pourra vendre de la viande cultivée à des prix très abordables, et répondre à la demande croissante dans le monde, ce qui éliminerait les problèmes éthiques et environnementaux liés à l’élevage d’animaux pour la consommation humaine.
La Fondation de l’Agriculture moderne de Ramat Gan, dans la ville de Tel-Aviv, a rejoint le développement de la production de masse de viande in vitro et s’est lancée dans le projet unique dédié exclusivement au poulet, dont la viande est la deuxième plus populaire au monde.
Chaque jour, 23 millions de poulets sont mangés aux États-Unis. « Nous sommes un groupe de personnes intéressées qui sont arrivées à la conclusion qu’il y a un besoin urgent dans le monde, en termes d’amélioration de l’environnement, mais aussi en qualité de vie pour l’animal », a dit le co-fondateur du CRG,et biologiste Shir Friedman ».
« Alors, quand nous avons entendu parler de l’idée de la viande artificielle développée dans un laboratoire, nous avons réalisé que cela était aussi possible pour la volaille ».
L’organisation, soutenue par des bénévoles et à but non lucratif, a été fondée en mars de l’année dernière, et elle a lancé en janvier la première étude de faisabilité de son genre dans le monde pour déterminer les coûts, les ressources nécessaires et un calendrier pour la mise sur le marché.
L’étude de la production de poulet in vitro a été financée par des fonds privés, elle est dirigé par le professeur Amit Gefen de l’Université de Tel Aviv, et devrait être achevée en janvier 2016.
« Notre objectif est le développement de poitrines de poulet bio-ingénierie. L’industrie laitière, la viande et les œufs sont aujourd’hui parmi les principales causes du changement climatique », a dit Friedman.
Et il a ajouté : » Près de la moitié la surface de la Terre est occupée par les fermes d’élevage et des cultures fourragères. Un tiers de l’eau douce est utilisée pour le bétail et ce qu’il mange, et la moitié des émissions de gaz à effet de serre provient du transport de bétail à l’abattoir. …La viande cultivée est l’une des révolutions les plus importantes dans l’histoire de la nourriture et de l’histoire de l’humanité ».