Le montant accumulé jusqu’à présent dans les coffres de l’administration fiscale de l’impôt sur les dividendes en 2017 s’élève à 17,5 milliards de shekel environ 5 milliards de dollars, a rapporté mercredi Globes. Les dividendes, totalisant plus de 52 milliards de shekel (15 milliards de dollars), que les actionnaires de contrôle des sociétés privées israéliennes ont déclaré dans le cadre d’une campagne de collecte des impôts par l’administration fiscale.
Soit dit en passant, le montant final reste à déterminer puisque l’AT n’a pas encore terminé les rapports manuels qui ont été soumis.
Jusqu’à présent, le ministre des Finances Moshe Kahlon (Kulanu) maintient un silence total sur le sujet, et personne ne sait comment il compte utiliser ces excédents. De plus, Globes a constaté que Kahlon n’avait pas encore discuté avec le personnel du ministère des Finances et de l’administration fiscale des excédents inattendus, et il ne leur a pas non plus demandé de lui présenter d’autres options que de baisser les taxes et d’envoyer des remboursements aux contribuables.
Le premier ministre a déjà parlé des plans d’exploitation du surplus, disant à la séance d’ouverture de la Knesset cette semaine qu’il avait convenu avec le ministre des Finances de réduire les impôts.
Selon Globes, Netanyahu veut des impôts plus bas pour la classe moyenne – les employés salariés gagnant 60 000 $ à 100 000 $ par année – conformément à la recommandation du Conseil économique national. Le Premier ministre fait face à la résistance du gouverneur de la Banque d’Israël, le Dr Karnit Flug, qui soupçonne que le surplus actuel est un phénomène ponctuel et ne représente pas une croissance permanente résultant de l’expansion économique.
Selon la loi, si une décision n’est pas prise avant la fin de l’année, l’excédent servira automatiquement à financer le déficit budgétaire, le ramenant à environ 1,5%, soit 50% de moins que l’objectif de déficit budgétaire.
Le ministre Kahlon n’est pas nouveau à ce déficit par rapport au jeu excédentaire: en 2015 et en 2016, il était furieux que ces deux années se soient soldées par un déficit beaucoup plus faible que prévu par les professionnels de son bureau. Il a fait valoir qu’avec des prévisions plus précises, l’argent aurait pu être budgétisé à des fins sociales, pour faire monter les estimations de 50% de la population qui ne profitent décidément pas des miracles de la haute technologie d’Israël et d’autres marchés.
Vu que beaucoup de ces Israéliens sont les électeurs potentiels de Kahlon lors des prochaines élections, il est clair que le fils d’un ouvrier de Tripoli, de Libye, ne comptera pas utiliser le surplus pour baisser les impôts des employés israéliens déjà très riches – les électeurs de Netanyahou.
Incidemment, selon Globes, l’excédent de 2017 pourrait atteindre 20 milliards de shekels – 5,7 milliards de dollars. Assez pour améliorer les hôpitaux publics et privés entassés d’Israël, réduire la taille des classes, augmenter les allocations pour les handicapés. Avec les nouvelles élections déjà en l’air, Kahlon, dont le parti devrait disparaître si le seuil de vote de 3,75% reste tel quel, pourrait profiter de cette opportunité pour sauver la nation…