Par Infos-Israël News – 26 juin 2025

Alors que Donald Trump vient de briser une nouvelle fois les conventions diplomatiques en appelant ouvertement à mettre fin au procès de Benjamin Netanyahu, le président israélien Isaac Herzog semble entrouvrir la porte à une solution politique à cette saga judiciaire. Et si, au bout du tunnel judiciaire, se profilait… une grâce présidentielle ?

🎙️ « Il faut arrêter cette folie ! », a tonné Trump sur sa plateforme Truth, dans un message où il appelait à mettre fin à ce qu’il a qualifié de « persécution politique » contre le Premier ministre israélien. Quelques heures plus tard, le président Herzog a invité toutes les parties à entamer des « négociations intensives » en vue d’un accord. Coïncidence ? Coordination ? Peu importe : le message est passé.

Herzog n’est pas homme à sortir du cadre institutionnel. Il rappelle qu’Israël est un État de droit, avec une justice « indépendante et souveraine ». Mais le président n’a jamais caché qu’il préfèrerait un règlement par accord plutôt qu’un procès marathon en pleine guerre. L’idée d’une grâce présidentielle n’est donc plus taboue. À une condition : que Netanyahu en fasse lui-même la demande.

🧾 Un pas en avant, mais sans se salir ?

Le message est clair : Herzog n’offrira pas une porte de sortie unilatérale. Il faudra que Netanyahu – stratège hors pair mais peu adepte des concessions personnelles – fasse le premier pas. Un aveu ? Un accord ? Une reconnaissance partielle ? Le tout, bien entendu, serait présenté comme un sacrifice pour l’unité nationale.

Et Trump dans tout cela ? Le soutien indéfectible de l’ancien et actuel président américain – redevenu l’homme fort de Washington – redonne du souffle à Netanyahu. « Nous avons traversé l’enfer ensemble », a écrit Trump. Il l’a déjà « sauvé de l’Iran », pourquoi pas maintenant du système judiciaire ?

📅 Une pause (sécuritaire) bienvenue

Netanyahu a demandé ce matin un report de deux semaines de son audience au tribunal, invoquant des priorités « sécuritaires et diplomatiques » – comprendre : Gaza, les otages et l’après-Téhéran. Un timing parfait pour que l’option politique mûrisse. Une trêve judiciaire pour une trêve intérieure ?

🗨️ Rebondissements à la Knesset

Mais tout le monde n’applaudit pas. Simcha Rothman, président de la commission des Lois, voit dans le procès une caricature : « Un système judiciaire qui s’obstine pendant une guerre nationale, contre un homme seul… comme une république bananière ! » Pour lui, c’est à Herzog d’agir, faute de quoi « la Knesset le fera ».

Le message, cinglant, n’est pas une attaque contre la démocratie. C’est un appel à ne pas sacrifier l’unité du pays sur l’autel de procédures qui, pour beaucoup, semblent anachroniques dans le contexte actuel.

⚖️ Une sortie par le haut ?

Si Netanyahu finit par obtenir une grâce ou un accord, ce sera présenté comme un geste pour « sauver Israël de la division » – et non comme une fuite. En cela, Trump aura servi de catalyseur. En politique, l’histoire ne juge pas les chemins, mais les résultats. Et dans une époque marquée par les missiles et les menaces nucléaires, la stabilité n’est pas un luxe.

L’heure est peut-être venue pour les institutions israéliennes de faire preuve de souplesse stratégique, sans rien céder sur les principes. Et pour Netanyahu, de choisir entre combat judiciaire et legs historique.

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