Un nouveau tournant diplomatique s’esquisse dans le dossier brûlant de Gaza. Selon Hadashot 12 (Nouvelles 12), Donald Trump a présenté une proposition audacieuse pour mettre fin à la guerre : la libération de tous les otages israéliens dès le premier jour, en échange de la libération simultanée de prisonniers et de terroristes palestiniens.
Ce plan, qui marque un retour spectaculaire de l’ancien président américain sur la scène du Moyen-Orient, prévoit une séquence claire : une libération massive et immédiate, suivie de l’ouverture de négociations sous son parrainage direct. Tant que ces pourparlers dureront, un cessez-le-feu serait appliqué. Mais Trump prend soin de préciser que son offre n’implique pas une fin de la guerre en elle-même, seulement la suspension des combats pour donner une chance aux discussions.
À Jérusalem, l’annonce suscite autant d’espoir que de scepticisme. Pour les familles des otages, ce scénario représente une lueur d’espérance après des mois d’attente insoutenable. « Si cela peut ramener nos proches vivants, alors nous devons saisir cette opportunité », a déclaré un porte-parole du collectif des familles. Mais du côté sécuritaire, certains préviennent que la libération de centaines de terroristes pourrait mettre en péril la sécurité d’Israël et renforcer le Hamas.
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump s’implique dans les affaires de la région. Son rôle dans les Accords d’Abraham lui avait déjà valu des éloges en Israël. Mais la situation actuelle est autrement plus complexe : Israël sort d’un traumatisme sans précédent depuis les massacres du 7 octobre, tandis que le Hamas cherche à exploiter la question des otages comme monnaie d’échange.
La proposition de Trump intervient alors que les pressions internationales s’intensifient pour obtenir un cessez-le-feu. L’administration Biden peine à imposer son autorité, et certains analystes y voient une tentative de l’ancien président de s’imposer à nouveau comme incontournable au Moyen-Orient. Pour le Hamas, accepter un tel accord offrirait un répit militaire, mais signifierait aussi livrer sa carte maîtresse — les otages — dès le départ.
Les enjeux sont donc immenses : pour Israël, sauver des vies sans renforcer son ennemi ; pour Trump, se poser en homme de paix face à un président sortant fragilisé ; et pour la région, mesurer si une telle initiative peut réellement ouvrir la voie à un règlement durable, ou n’être qu’une trêve tactique.
Au-delà des calculs politiques, c’est une vérité crue qui s’impose : chaque jour qui passe, les otages s’enfoncent davantage dans l’enfer des tunnels du Hamas. La proposition de Trump, même imparfaite, remet au centre la question de leur survie, qui reste le cœur battant de cette guerre.
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