Le président des États-Unis, Donald J. Trump, a confirmé lundi soir qu’une coalition internationale de 59 nations s’était formée pour « faire appliquer le cessez-le-feu à Gaza » et garantir la stabilité régionale sans qu’aucune troupe américaine ne soit déployée.
Un projet ambitieux, présenté comme une étape décisive de son plan de paix pour le Proche-Orient, déjà salué à Jérusalem comme « un tournant historique ».
« Une force mondiale au service de la paix »
S’exprimant depuis la Maison-Blanche, le président Trump a affirmé :
« Il n’y aura pas de bottes américaines sur le sol de Gaza. Cinquante-neuf pays ont accepté de participer à une mission internationale pour faire respecter le cessez-le-feu. C’est une mission de paix, pas de guerre. »
Selon lui, cette coalition incarne « un mandat mondial pour la stabilité » et la volonté de prévenir toute résurgence du terrorisme islamiste.
Le président a ajouté que cette présence multinationale aurait pour objectif de « sécuriser le corridor de Philadelphie, superviser la démilitarisation du Hamas et garantir le retour progressif de la population civile sous une administration temporaire, encadrée par des pays partenaires arabes et occidentaux ».
Une nouvelle doctrine : diriger sans occuper
Le chef de l’État américain a clairement réaffirmé son refus d’impliquer l’armée américaine dans des opérations au sol :
« Nous pouvons être forts sans occuper. Nous pouvons protéger nos alliés sans envoyer nos fils mourir dans des guerres qui ne sont pas les leurs. »
Cette phrase résume la doctrine Trumpienne : une “Pax Americana” décentralisée, dans laquelle les États-Unis assurent la coordination, la dissuasion nucléaire et la légitimité internationale — mais délèguent le maintien de la sécurité à une alliance mondiale.
Des sources diplomatiques à Washington évoquent la participation de plusieurs pays arabes modérés (Émirats arabes unis, Maroc, Jordanie, Bahreïn), ainsi que des États européens, africains et latino-américains.
Cette configuration, selon Trump, constitue « la preuve que le monde libre se tient enfin aux côtés d’Israël ».
Israël consulté à chaque étape
À Jérusalem, les premières réactions sont prudentes mais positives.
Le Bureau du Premier ministre israélien a salué une initiative « alignée sur les intérêts sécuritaires d’Israël » tout en rappelant que Tsahal conservera un droit de réentrée immédiate en cas de violation de l’accord.
Le président Trump l’a confirmé explicitement :
« Si le Hamas viole le cessez-le-feu, l’armée israélienne pourra réintervenir en deux minutes. »
Cette déclaration, sans ambiguïté, réaffirme le soutien indéfectible de la Maison-Blanche à la doctrine israélienne de liberté d’action militaire totale.
Des responsables israéliens, cités par Infos-Israel.News, estiment que cette coalition pourrait offrir à Israël « un bouclier diplomatique inédit », permettant d’éviter les pressions européennes et les menaces de sanctions internationales en cas d’opérations futures.
Un plan audacieux mais risqué
Les contours de cette force multinationale restent encore flous : quels seront ses moyens réels ? Quels pays en assureront le financement ? Et comment garantir que la coordination ne se transforme pas en bureaucratie inefficace, à l’image de la FINUL au Liban ?
Les partisans du président Trump rappellent que c’est lui qui avait déjà orchestré les Accords d’Abraham entre Israël et plusieurs États arabes en 2020.
« Trump ne parle pas de paix, il la fabrique », résume un proche conseiller cité par Fox News.
Le président mise sur sa capacité à obtenir des engagements concrets — et non des promesses vides — de la part de dirigeants souvent réticents à s’impliquer.
Sa stratégie repose sur une idée simple : le monde se stabilise quand il craint la puissance américaine.
Israël au cœur de la doctrine Trump 2.0
Pour Israël, ce plan représente une avancée majeure : la reconnaissance de son droit à se défendre sans condition, dans un cadre international façonné par Washington.
Dans les faits, c’est une victoire diplomatique pour Benjamin Netanyahu, qui retrouve dans le président Trump un allié capable d’imposer la réalité du terrain à la communauté internationale.
Et comme l’a résumé Trump lui-même :
« Israël veut la paix, mais il ne la quémandera plus. Le monde doit comprendre : la paix viendra par la force, ou elle ne viendra pas du tout. »
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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