Par la rédaction – Infos Israel News – 24 juin 2025
Alors que le Moyen-Orient est déjà en flammes après une série de frappes israéliennes et américaines contre les installations nucléaires iraniennes, la tension franchit une nouvelle étape inquiétante. Dmitri Medvedev, ancien président russe et proche allié de Vladimir Poutine, a menacé de fournir des ogives nucléaires à l’Iran. La réponse ne s’est pas fait attendre : Donald Trump, dans une déclaration choc sur Truth Social, a qualifié ces propos d’irresponsables, tout en mettant en avant la puissance de dissuasion militaire américaine, notamment ses sous-marins nucléaires.
Un échange aux accents de guerre froide… mais dans un monde où l’Iran est désormais au centre du jeu.
Medvedev agite la menace nucléaire
Le contexte est tendu : les États-Unis, en coordination avec Israël, ont frappé plusieurs installations nucléaires iraniennes, notamment à Natanz, Ispahan et Fordow. Si ces frappes visaient à désorganiser le programme nucléaire militaire de Téhéran, elles ont également provoqué la colère de Moscou, alliée stratégique de l’Iran.
Dans une déclaration qui a semé le trouble dans les chancelleries occidentales, Medvedev a laissé entendre que la Russie pourrait fournir une « assistance nucléaire » à l’Iran, en réponse aux frappes américaines, et pour « équilibrer les forces ». Une allusion à peine voilée à la livraison d’ogives nucléaires ou de technologie sensible.
La riposte musclée de Trump
C’est sur Truth Social, son réseau favori, que Donald Trump a réagi avec son style caractéristique, mêlant ironie, colère et démonstration de puissance :
« Ai-je bien entendu Medvedev prononcer le mot ‘nucléaire’ avec autant de désinvolture ? Vraiment ? A-t-il dit qu’il fournirait des ogives à l’Iran ? Ou est-ce seulement dans mon imagination ? »
Avant d’ajouter, plus gravement :
« Si c’est vrai, merci de me le confirmer immédiatement. Le mot ‘nucléaire’ ne doit jamais être pris à la légère. Je suppose que c’est pour cela que Poutine est toujours ‘le patron’. »
Et comme toujours avec Trump, le message se termine par un rappel de la force de frappe américaine :
« Pour ceux qui ont été impressionnés ce week-end, sachez que notre équipement le plus puissant, ce sont nos sous-marins nucléaires. Ils ont tiré 30 Tomahawks : tous ont atteint leur cible parfaitement. »
Les sous-entendus d’un président en campagne
Au-delà du style flamboyant, cette déclaration a un double objectif :
- Rappeler la dissuasion nucléaire américaine face à toute escalade.
- Envoyer un message politique, alors que Trump est de nouveau candidat à la présidentielle : avec moi, l’Amérique ne fléchit pas.
Son message, sans le dire explicitement, accuse aussi l’administration Biden de laxisme. En se plaçant en défenseur de la puissance et de l’ordre mondial, Trump s’érige en figure d’autorité face à un axe Russie-Iran-Chine de plus en plus menaçant.
Israël au cœur du cyclone stratégique
Pour Israël, ces développements géopolitiques sont cruciaux. Depuis des mois, Jérusalem alerte ses partenaires occidentaux sur les liens croissants entre Moscou et Téhéran, allant jusqu’à évoquer une « coalition anti-occidentale » qui pourrait inclure des transferts technologiques militaires – voire nucléaires.
Le fait que la Russie envisage même d’armer l’Iran de têtes nucléaires valide ce que les autorités israéliennes dénoncent depuis des années : le danger n’est pas seulement régional, il est mondial.
Car une République islamique nucléaire, soutenue par la Russie, ne serait pas seulement une menace pour Israël. Elle deviendrait un centre de gravité terroriste doté de la bombe, capable d’influencer tout le Moyen-Orient, de menacer l’Europe, et de défier directement l’ordre mondial.
Un tournant dans l’histoire contemporaine ?
Ce nouvel affrontement entre Trump et Medvedev marque une possible bascule vers une nouvelle guerre froide, voire une « guerre mondiale par proxy ».
On assiste à un monde fragmenté :
- L’axe Israël-États-Unis, soutenu discrètement par certains pays arabes, frappe préventivement pour empêcher l’Iran d’accéder au nucléaire.
- L’axe Iran-Russie, désormais explicite, se présente comme une alternative à l’ordre occidental.
- L’Europe, divisée, regarde en spectatrice paralysée. La France, elle, condamne… les frappes sur la prison d’Evin.
Les options d’Israël et des États-Unis
Face à cette nouvelle escalade, quelles sont les marges de manœuvre ?
Pour Israël, le message est clair : la menace doit être stoppée à tout prix. L’armée israélienne a prouvé sa capacité à frapper en profondeur, à désorganiser les structures du régime iranien, et à agir sans attendre l’aval de la communauté internationale.
Pour les États-Unis, le défi est plus complexe. Une attaque directe sur la base d’Al-Udeid au Qatar, comme le redoutent certains, obligerait Washington à répondre militairement, même sans l’aval du Congrès. Le spectre d’un affrontement ouvert avec l’Iran – et indirectement avec la Russie – n’a jamais été aussi réel depuis des décennies.
Une dissuasion nucléaire… à double tranchant
Il est paradoxal – et inquiétant – de voir la Russie, détentrice de l’arsenal nucléaire le plus vaste au monde, envisager d’armer un régime théocratique instable, dont les dirigeants appellent régulièrement à la destruction d’Israël.
Donald Trump, en rappelant la puissance des sous-marins américains, tente de restaurer une forme de dissuasion. Mais l’effet peut aussi être inverse : provoquer une surenchère verbale et stratégique, où chaque camp brandit sa force… au risque d’une erreur fatale.
Conclusion : l’arrogance nucléaire ne mène nulle part
La déclaration de Medvedev est irresponsable, dangereuse, et révélatrice du cynisme stratégique de Moscou. La réponse de Trump, bien que spectaculaire, contient un message clair de fermeté et de prévention.
Israël, en première ligne, comprend mieux que quiconque que le temps de la parole est passé. Face à la nucléarisation potentielle de l’Iran, le silence n’est plus une option. La neutralité non plus.
Si une Troisième Guerre mondiale devait éclater, ce ne serait pas à cause d’Israël, mais à cause de ceux qui ferment les yeux devant l’escalade des régimes hostiles.
Aujourd’hui, le monde regarde.
Demain, il devra choisir :
La liberté ou la complicité.
Infos Israel News
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