Lors d’une réunion d’urgence à la Maison-Blanche, ont été abordés la menace nucléaire iranienne, la question des otages et la demande d’exemption douanière d’Israël.
Netanyahou s’est concentré sur la nécessité d’empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire « à tout prix », tandis que le président Trump a souligné l’importance de la voie diplomatique.


Derrière les sourires – des tensions autour de l’Iran et des otages.
Trump aux côtés de Netanyahou dans le Bureau ovale, ce soir (photo : AFP)

La question nucléaire iranienne a été au cœur d’une réunion urgente ce lundi soir à la Maison-Blanche entre le président Trump et le Premier ministre Netanyahou. Le temps presse sur ce dossier, car l’accord nucléaire de 2015 arrivera à expiration en octobre 2018 (bien que Trump s’en soit retiré, il reste officiellement en vigueur). Ce scénario permettrait à l’Iran d’accélérer sa course vers la bombe sans aucune restriction. L’Iran a d’ailleurs violé cet accord de manière significative ces dernières années, notamment en ce qui concerne l’enrichissement de plutonium, sans pour autant franchir le point de non-retour.

Malgré des différences d’accent, il n’existe pas de divergence fondamentale entre les approches américaine et israélienne. Trump cherche cependant à épuiser la voie diplomatique avant de mettre en œuvre l’ultimatum qu’il a posé à l’Iran : parvenir à un nouvel accord sous six semaines. Ce cadre inclut aussi une forme de compensation envers Israël, à travers un engagement à une coopération militaire et une promesse de soutien en cas d’opération offensive.

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Trump dans le Bureau ovale : « Des discussions directes avec l’Iran sont en cours »

La rencontre entre les deux dirigeants a été improvisée et urgente. Elle a été déclenchée par la demande de Netanyahou au président de lever ou réduire les droits de douane (actuellement à 17%) imposés à Israël dans le cadre de la nouvelle politique commerciale américaine, qui a fortement ébranlé les marchés mondiaux. Trump a invité Netanyahou à Washington immédiatement, ajoutant à l’agenda les questions du nucléaire iranien et des otages toujours détenus dans les tunnels du Hamas à Gaza.

Contrairement aux efforts initiaux du gouvernement américain pour parvenir à un accord, même partiel, une impression récente suggérait que le sort des otages s’était éloigné des priorités de Washington. La réunion peut ainsi être vue comme une tentative de renouer le dialogue, au moins du côté américain.


L’Iran s’approche du point de non-retour dans son programme nucléaire
(photo : AFP, centrale nucléaire de Bouchehr)

C’est ici que réside un potentiel de divergence entre Washington et Jérusalem. Netanyahou n’est pas pressé de parvenir à un accord pour libérer tous les otages, à moins que le Hamas ne soit sévèrement affaibli militairement et perde toute capacité de gouvernance – une position motivée par des considérations politiques et de coalition.

Trump, à l’inverse, ressent une urgence croissante : le temps presse pour conclure un accord. Cette pression vient de l’inquiétude croissante pour les otages, dont un binational américano-israélien, ainsi que de calculs stratégiques de haute importance.


Objectif : un accord avant la visite en Arabie Saoudite

Le président prévoit de se rendre en Arabie Saoudite dès le mois prochain. Il considère essentiel de s’y rendre avec un accord de cessez-le-feu ou au moins une trêve prolongée. Ce n’est qu’à cette condition que Riyad pourrait appuyer un processus diplomatique pouvant aboutir à une normalisation entre Israël et l’Arabie Saoudite – avec des retombées économiques et politiques majeures pour les États-Unis.

La Maison-Blanche estime avoir accordé à Israël une liberté d’action militaire et diplomatique considérable ces derniers mois. Il est donc temps, selon Washington, de passer à une autre étape – avec l’assurance que si l’accord est violé, Israël pourra reprendre les hostilités avec le soutien des États-Unis.


Trump propose un accord difficile à refuser

Si c’est bien là la logique de la feuille de route de Trump, alors cela constitue une « offre » difficile à refuser : la fin ou la réduction des droits de douane en échange d’un accord diplomatique. Cela enverrait aussi un message mondial de flexibilité, susceptible de calmer les marchés financiers actuellement en pleine tempête.

À l’heure où ces lignes sont écrites, on ignore encore si un lien a été établi entre les différents dossiers abordés, ni si les deux dirigeants ont pu parvenir à des accords ou au moins des ententes provisoires, notamment sur la libération des otages comme partie d’une trêve – sans provoquer une crise entre alliés.


Un honneur rare : Netanyahou aux côtés de Trump (photo : Avi Ohayon / GPO)
Netanyahou évoque une menace existentielle, Trump parle d’une « opportunité diplomatique ».

Lors de la conférence de presse, deux éléments ont été clairs :

  1. Trump ne compte pas adopter une ligne dure envers Israël sur Gaza, mais préfère l’encourager à accepter un accord transitoire, avec un plus grand nombre d’otages libérés.
  2. Concernant l’Iran, Netanyahou insiste sur la nécessité d’empêcher à tout prix l’acquisition de l’arme nucléaire. Trump, lui, reste plus modéré et met en avant la relance prochaine du canal diplomatique, en espérant qu’il aboutira malgré les différends profonds avec Téhéran.

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