Trump-Poutine : l’ombre d’une guerre nucléaire en Europe ? – Kiev sous les bombes, Washington dégaine les sous-marins

Alors que le bilan des victimes de la dernière attaque aérienne russe sur Kiev s’élève à 31 morts, dont cinq enfants, la tension diplomatique entre Moscou et Washington atteint un niveau explosif. Vladimir Poutine refuse de plier devant l’ultimatum posé par le président Trump. Ce dernier, revenu à la Maison-Blanche, réagit avec un avertissement nucléaire inédit : deux sous-marins à ogives nucléaires ont été positionnés dans des “zones appropriées”.

La guerre en Ukraine, loin de s’essouffler, semble désormais entrer dans une nouvelle phase — plus froide, plus dangereuse, plus stratégique.

La Russie a revendiqué la prise de la ville de Chasiv Yar, dans l’est de l’Ukraine, un gain territorial majeur dans le Donbass, au prix de 16 mois de combats acharnés. Et comme pour marquer cette “victoire”, Poutine a rencontré son allié biélorusse Loukachenko, au cœur d’un monastère du nord-ouest russe, pour annoncer l’installation imminente de missiles hypersoniques Oreshnik sur le territoire biélorusse.

Ces missiles, capables de porter une ogive nucléaire ou conventionnelle, sont classés comme ininterceptables, volent à Mach 10, et peuvent atteindre n’importe quelle capitale européenne. Le Kremlin précise que leur déploiement complet en Biélorussie sera achevé d’ici la fin 2025.

Pire encore : selon la doctrine militaire actualisée de Moscou, une attaque conventionnelle contre un allié — comme la Biélorussie — pourrait suffire à justifier une riposte nucléaire. Une clause qui transforme chaque missile lancé, chaque manœuvre de l’OTAN, en possible allumette pour l’incendie planétaire.

Face à cette escalade, Trump hausse le ton. Depuis sa plateforme Truth Social, il a confirmé avoir ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans des zones stratégiques, en réaction à une autre déclaration provocatrice, celle de Dmitri Medvedev, ancien président russe, qui a averti que toute intervention directe des États-Unis serait perçue comme un casus belli nucléaire.

Trump, qui a fixé le 8 août comme date limite pour un accord de cessez-le-feu entre Kiev et Moscou, semble perdre patience. Selon ses conseillers, il a eu plusieurs échanges directs avec Poutine, mais sans résultats concrets.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, de son côté, a saisi cette opportunité pour proposer une rencontre directe avec Poutine : “Le monde sait qui peut mettre fin à cette guerre. Il ne reste qu’un pas à franchir : que la Russie accepte de discuter.” Il a aussi confirmé que les États-Unis ont soutenu l’idée de cette rencontre, mais que le Kremlin n’a donné aucun signe d’ouverture.

Sur le terrain, les conséquences humaines sont effroyables. À Kiev, une roquette a fait s’effondrer un immeuble de neuf étages dans le quartier Sviatoshyn. Des familles entières ont été ensevelies. Une survivante, Oksana Kinal, a perdu un collègue et un enfant. En larmes, elle confie : “J’espère que Poutine écoutera Trump. Mais je n’en suis pas sûre.”

Pendant que l’Occident débat de diplomatie, des dizaines de morts jonchent les ruines, des missiles tombent sur des hôpitaux et des écoles, et la Russie fabrique désormais à grande échelle des missiles capables de détruire une capitale entière en quelques minutes.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et Zelensky ont échangé dans la journée sur la possibilité d’un sommet international pour relancer le processus de paix, en coordination avec l’administration Trump. Mais à ce jour, aucun format concret n’a été adopté.

Du côté israélien, le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar a réagi avec gravité :

“Je condamne les frappes russes contre les quartiers résidentiels de Kiev, qui ont provoqué un terrible bain de sang. La diplomatie doit prévaloir, mais la sécurité de l’Ukraine ne peut être ignorée.”

Pendant ce temps, en Biélorussie, Loukachenko a confirmé héberger sur son territoire des dizaines de bombes nucléaires tactiques russes, tout en laissant la Russie utiliser le territoire biélorusse comme base de lancement en cas de conflit. Le message est clair : l’Europe de l’Est est redevenue un échiquier nucléaire.

Avec l’effondrement en 2019 du dernier traité historique de contrôle des armements entre Washington et Moscou, la planète est entrée dans une ère post-tabou. Une époque où le nucléaire redevient un outil de communication politique. Et où chaque “zone appropriée” devient une menace latente.

Le 8 août approche. Trump a lancé son compte à rebours. Poutine répond par l’ironie. Et pendant ce temps, l’Ukraine saigne.

Sources :

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