En route vers l’Asie, le président Donald Trump a profité d’un arrêt technique à la base américaine d’Al Udeid (Qatar) pour recevoir à bord d’Air Force One l’émir et le Premier ministre qataris — une réunion exceptionnelle, à laquelle devrait se joindre Marco Rubio. L’épisode illustre le rôle central du Qatar comme médiateur entre Washington, Jérusalem et les factions palestiniennes, et la volonté de la Maison-Blanche d’exercer un pilotage stratégique direct de la stabilisation de Gaza. Al Arabiya English+1
Le sommet improvisé, organisé lors du ravitaillement du vol présidentiel, vise officiellement à faire le point sur l’accord de cessez-le-feu, la libération des otages et les modalités de reconstruction de Gaza. Le secrétaire d’État américain (ou selon certains comptes, le sénateur Marco Rubio dans son rôle d’envoyé), devrait participer aux échanges pour renforcer la coordination bilatérale. Les médias anglo-saxons rapportent que la rencontre inclura des discussions sur le rôle qatari en tant qu’interlocuteur pour le Hamas. Jerusalem Post+1
Réactions et enjeux diplomatiques
Pour Washington, la formule est pratique : réunions rapides, contrôle du tempo, et message politique envoyé simultanément à Doha, Jérusalem et aux autres capitales. Pour le Qatar, inviter Trump à un dialogue informel renforce sa stature de médiateur incontournable; Doha joue aujourd’hui le rôle qu’il occupait déjà en 2023-2024 — canal humanitaire, pont avec Gaza et interlocuteur prioritaire pour négocier la remise d’otages. Les alliés régionaux observent : cette méthode rend la diplomatie plus directe mais fragilise la transparence des processus multilatéraux. The New Arab
Dimension israélienne et sécuritaire
Israël suit ces rencontres avec prudence : si le Qatar est utile pour faire sortir des otages ou déverrouiller l’aide humanitaire, Jérusalem exige des garanties tangibles sur la démilitarisation et le démantèlement des tunnels. Le fait que Rubio (qui a visité Israël récemment) soit associé aux entretiens illustre l’intérêt américain à conserver Israël informé et à coordonner un plan politique régional incluant l’Égypte et les Émirats. The National
Conséquences possibles
Cette réunion en vol peut accélérer des décisions tactiques (aide, mécanismes de surveillance, échange d’information) mais elle porte aussi le risque d’entériner des compromis secrets qui ne tiennent pas compte des demandes israéliennes de sécurité à long terme — en particulier l’éradication des capacités militaires du Hamas. L’efficacité dépendra de la mise en œuvre concrète après l’escale : inspection internationale, train de mesures de contrôle et calendrier de démantèlement.
La diplomatie d’Air Force One symbolise l’urgence et la centralité des États-Unis dans la gestion de Gaza. Mais pour qu’elle soit durable, elle doit s’accompagner d’un plan de sécurité qui rassure Israël et protège les familles des otages — au-delà des clichés médiatiques d’un sommet en vol. Jerusalem Post+1
Sources principales : The Jerusalem Post, Al Arabiya, The Strait Times, The National. Jerusalem Post+2Al Arabiya English+2
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