Tsahal élimine un haut responsable logistique du Hezbollah à Qana : Israël frappe au cœur du dispositif ennemi

Quelques jours après de nouvelles menaces émanant du sud du Liban, l’armée israélienne a annoncé avoir éliminé Hussein Ali Taameh, cadre du Hezbollah chargé du soutien logistique dans la région de Qana. L’opération, menée par l’armée de l’air sous la supervision du Commandement Nord, marque une intensification des frappes israéliennes contre l’appareil militaire du mouvement chiite.

C’est une frappe chirurgicale mais hautement symbolique.
Le porte-parole de Tsahal a confirmé mercredi matin que l’armée israélienne a éliminé Hussein Ali Taameh, identifié comme le responsable logistique du Hezbollah dans le secteur de Qana, au sud du Liban.
Selon le communiqué militaire, Taameh supervisait la reconstruction et l’approvisionnement en armes du Hezbollah, après les lourdes pertes subies par l’organisation dans les derniers mois.

📰 Source : C14 – 29/10/2025

Une cible stratégique éliminée

D’après les informations divulguées, l’opération a été menée le 14 octobre, dans le cadre d’une série de frappes coordonnées par le Commandement Nord de Tsahal et l’armée de l’air.
Le site visé abritait un dépôt d’armes et un centre de transit logistique, utilisé pour transférer des missiles et munitions depuis la vallée de la Bekaa vers le sud-Liban.

« Hussein Ali Taameh était impliqué dans le transfert d’armements destinés à la reconstruction des capacités militaires du Hezbollah », a indiqué Tsahal, ajoutant que son élimination représente “un coup sévère porté à la chaîne d’approvisionnement du groupe terroriste”.

Les images diffusées par des médias libanais montrent des explosions massives à proximité de Qana, près de Tyr, confirmant l’ampleur de la frappe.

Le Hezbollah affaibli mais toujours menaçant

Cette élimination s’inscrit dans une stratégie israélienne de neutralisation progressive des infrastructures du Hezbollah.
Ces dernières semaines, Tsahal a également frappé un site de fabrication de missiles de précision dans la Bekaa et intercepté une tentative de transfert d’armes depuis la Syrie vers le Liban.

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a salué l’opération :

« Nous poursuivrons chaque cadre du Hezbollah, du premier au dernier. Ceux qui reconstruisent les tunnels et réarment nos ennemis doivent savoir : il n’y aura plus de sanctuaires au Liban. »

Cette opération illustre la détermination d’Israël à empêcher toute reconstitution de l’arsenal du Hezbollah, malgré les tentatives de médiation internationale visant à stabiliser la frontière nord.

Une violation flagrante des accords avec le Liban

L’armée israélienne a précisé que les activités de Taameh constituaient une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment la Résolution 1701, qui interdit tout déploiement armé du Hezbollah au sud du Litani.
Le ministère des Affaires étrangères israélien a rappelé que le gouvernement libanais est tenu responsable des activités du groupe terroriste sur son territoire.

« Le Liban ne peut plus prétendre à l’ignorance. Tant qu’il abritera le Hezbollah, il en subira les conséquences », a déclaré un diplomate israélien à Israel Hayom.

Une escalade maîtrisée mais assumée

Cette frappe s’inscrit dans une série de réponses calibrées à des attaques transfrontalières récentes.
Depuis le mois de septembre, des roquettes et drones du Hezbollah ont visé à plusieurs reprises les localités israéliennes de Shlomi et Kiryat Shmona.
Si la frontière n’a pas encore basculé dans une guerre ouverte, le ton s’est durci.

Des sources sécuritaires affirment que l’armée libanaise n’intervient plus dans le sud, laissant le Hezbollah agir “à visage découvert”.
Selon un haut responsable militaire cité par C14,

« Nous voyons un retour dangereux au modèle pré-2006, avec un Hezbollah qui renforce ses positions dans des zones civiles. »

Un signal envoyé à Téhéran

Au-delà du Liban, cette frappe est perçue comme un message clair adressé à l’Iran.
Le régime de Téhéran, principal fournisseur d’armes du Hezbollah, cherche à compenser ses pertes en Syrie en renforçant ses relais au Liban.
Israël, pour sa part, montre qu’il n’entend tolérer aucun corridor logistique entre Damas, Beyrouth et la frontière nord.

Les analystes militaires estiment que l’élimination de Taameh pourrait retarder de plusieurs mois la capacité de ravitaillement du Hezbollah, notamment en matière de munitions de moyenne portée.
Mais tous soulignent que le mouvement chiite dispose encore de milliers de missiles stockés dans des zones densément peuplées.

Israël sur ses gardes

Alors que la guerre Ă  Gaza semble toucher Ă  sa fin militaire, le front nord reste sous haute tension.
Les habitants des localités frontalières vivent dans une crainte permanente d’une nouvelle escalade.
Tsahal poursuit ses patrouilles renforcées et la surveillance aérienne 24h/24 le long du Litani.

La mort d’Hussein Ali Taameh s’ajoute à la longue liste des cadres intermédiaires éliminés depuis le début des hostilités.
Mais pour Israël, la mission reste inchangée : empêcher toute reconstitution des capacités offensives du Hezbollah, quelle qu’en soit la profondeur.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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