Tsahal prépare le coup de force sur Gaza : jusqu’à 100 000 réservistes mobilisés, un assaut qui pourrait durer jusqu’en 2026

L’armée israélienne se prépare à l’une des opérations les plus massives depuis des décennies. Après avoir donné son feu vert au « concept central » pour la prise de contrôle de la ville de Gaza, le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a validé la mobilisation de 80 000 à 100 000 réservistes via des ordres d’urgence Tsav 8. Cette manœuvre, conséquence directe de la décision du cabinet de sécurité, vise à frapper le cœur du Hamas et à déloger les cellules de guérilla retranchées dans les immeubles de grande hauteur de l’ouest de la ville.

Selon les premières estimations, l’opération terrestre pourrait s’étaler profondément jusqu’en 2026, impliquant des combats urbains complexes et un contrôle sécuritaire complet du nord de la bande. Les prochains jours seront consacrés à affiner les plans, à définir les méthodes de progression et à présenter les schémas tactiques au cabinet avant le déploiement final des divisions et brigades engagées.

Du refus au feu vert
Ironie de la situation : Zamir avait initialement exprimé au cabinet ses réticences quant à un plan de conquête totale, avertissant du risque pour les otages et de l’usure opérationnelle des forces. Il préconisait plutôt une stratégie d’encerclement. Mais face à l’échec des négociations, et au constat du ministre de la Défense Israël Katz selon lequel le Hamas « a fait exploser les pourparlers » en refusant toute libération, la décision a basculé vers une action militaire maximale.

Le Sud et le Nord sur la table
L’état-major rappelle que le timing devra aussi intégrer d’autres facteurs : la saison des récoltes en Judée-Samarie, les fêtes de Tishri et les impératifs de sécurité sur plusieurs fronts. Comme l’a souligné un officier supérieur :

« Ce n’est pas si, mais combien nous mobiliserons. L’objectif est clair : sécuriser Gaza et empêcher toute reconstitution du Hamas. »

Tensions au sommet entre Katz et Zamir
En toile de fond, un bras de fer politique se joue entre le ministre de la Défense et le chef d’état-major. Katz accuse Zamir de “nuire inutilement à des officiers” et de modifier unilatéralement les procédures de nomination des hauts gradés, insinuant l’influence de « conseillers anti-gouvernementaux ». Tsahal, de son côté, affirme que la procédure reste inchangée : le chef d’état-major propose, le ministre valide ou non.

Cette friction politique survient alors que les forces israéliennes poursuivent leurs frappes, notamment dans le quartier de Zeitoun à Gaza, et renforcent leur préparation pour un engagement prolongé.

Une guerre d’usure à venir
Les officiers savent que l’affrontement ne se limitera pas à un choc initial. Les combats de rue, la neutralisation des infrastructures souterraines et la gestion des zones densément peuplées exigeront des mois de présence sur le terrain. L’objectif final : éradiquer le Hamas en tant que force armée, libérer les otages et rétablir une sécurité durable pour les habitants du sud d’Israël.

Pour suivre en temps réel l’évolution de la situation :

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