Tsahal révèle : le Hezbollah aurait exécuté des Libanais pour les empêcher de témoigner sur l’explosion du port de Beyrouth

Tsahal a lancé aujourd’hui une nouvelle charge explosive contre le Hezbollah. Dans un message vidéo publié en arabe, le porte-parole militaire, le colonel Avichai Adraee, a affirmé que plusieurs citoyens libanais avaient été assassinés par l’unité 121 du Hezbollah parce qu’ils « savaient trop de choses » sur l’explosion meurtrière du port de Beyrouth en 2020. Selon les révélations présentées par l’armée, ces exécutions auraient été menées pour empêcher toute fuite d’informations liant le Hezbollah aux matériaux explosifs entreposés dans le port.

D’après Adraee, quatre Libanais auraient été éliminés parce qu’ils détenaient des informations sensibles sur les circonstances réelles de l’explosion du 4 août 2020 : Joseph Skaff, ancien chef des douanes ; Mounir Abou Rajili, responsable de la lutte contre la contrebande ; le journaliste Joe Bejjani ; et l’intellectuel Lokman Slim. Selon Tsahal, Skaff avait demandé le retrait de l’ammonium nitré appartenant au Hezbollah du port, ce qui aurait conduit à son élimination dès 2017. Abou Rajili aurait de son côté transmis des éléments sur l’implication de l’organisation avant d’être poignardé en 2020. Bejjani, qui avait filmé les premières minutes après l’explosion, aurait été tué afin que son téléphone soit récupéré. Slim, figure critique du Hezbollah, avait publiquement accusé l’organisation – il a été retrouvé assassiné peu après.

L’explosion de Beyrouth, l’une des plus violentes de l’histoire non nucléaire, avait tué plus de 220 personnes et blessé plus de 6 500 autres. Des analyses internationales, notamment celles du New York Times et de l’AFP, avaient révélé la présence de milliers de tonnes d’ammonium nitré stockées sans contrôle dans un hangar. De nombreuses voix au Liban avaient alors accusé le Hezbollah d’utiliser le port pour entreposer des armes et des matériaux explosifs, hypothèse toujours rejetée par l’organisation. Pourtant, cinq ans après la catastrophe, aucune enquête officielle libanaise complète n’a été publiée, un blocage que plusieurs ONG attribuent directement au contrôle politique exercé par le Hezbollah sur les institutions judiciaires du pays.

Les révélations de Tsahal interviennent alors que le front nord connaît une escalade constante. Israël accuse le Hezbollah d’intensifier ses opérations et de dissimuler des infrastructures militaires au sein de zones civiles. En exposant publiquement le rôle supposé de l’unité 121, Tsahal cherche clairement à fragiliser la crédibilité du Hezbollah sur la scène libanaise, déjà ébranlée par la crise économique et par la colère populaire autour du drame du port.

Ces révélations pourraient raviver la pression internationale pour rouvrir une enquête indépendante, alors que des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International dénoncent depuis 2021 les « entraves systématiques » imposées aux juges libanais. Si les accusations présentées par Adraee s’avèrent exactes, elles confirmeraient l’implication du Hezbollah non seulement dans l’explosion, mais aussi dans une série d’assassinats visant à effacer toute trace de responsabilité.

Dans un Liban plongé dans l’instabilité, où la peur étouffe souvent la vérité, les noms de Skaff, Abou Rajili, Bejjani et Slim reviennent aujourd’hui au premier plan. Tsahal affirme que de nouvelles preuves seront publiées sous peu. Reste à savoir si ces révélations pousseront la communauté internationale à agir ou si, comme tant d’autres drames libanais, elles seront une fois de plus englouties sous les décombres de l’impunité.

Sources : N12, NYT, AFP, Human Rights Watch, Amnesty International.


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