Près de six mois après la conclusion du cessez-le-feu à la frontière nord, l’armée israélienne poursuit son élimination systématique des principaux commandants militaires du Hezbollah dans le sud du Liban.

Samedi matin, un drone de Tsahal a attaqué une voiture dans le village sunnite de Deir az-Zaharani, à 40 km de la frontière israélienne. Selon l’armée israélienne, le véhicule transportait Mohammed Ali Jamul, le commandant de la force de roquettes du Hezbollah dans la région de Shaqif (la zone de la forteresse croisée de Beaufort près de Metula en Israël). L’armée affirme que Jamul a dirigé le bombardement du territoire israélien pendant la guerre et a plus récemment été impliqué dans des tentatives de reconstruction d’infrastructures terroristes dans le sud du Liban en violation de l’accord de cessez-le-feu. Les médias libanais ont rapporté que la frappe de drone avait été précédée d’un vol d’hélicoptère Apache, le premier à une telle distance de la frontière israélienne.

Les médias arabes publient un portrait de l’homme assassiné :

Il s’agit de la troisième frappe de Tsahal au Liban depuis jeudi dernier. Vendredi matin, l’armée de l’air israélienne a mené quatre attaques dans la région de Baalbek, dans la vallée de la Bekaa, à l’est du Liban, et jeudi dans des villages frontaliers du sud du Liban.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Le Hezbollah exige que le gouvernement de Beyrouth cesse « les frappes sur le territoire libanais souverain » et refuse de désarmer jusqu’à ce qu’Israël cesse ses frappes aériennes et se retire de cinq zones frontalières où l’armée israélienne a laissé des soldats.

Pendant ce temps, le gouvernement libanais prend des mesures concrètes pour désarmer les camps de réfugiés palestiniens. Les médias libanais rapportent que le président Joseph Aoun a rencontré vendredi le président du Parlement Nabih Berri et a discuté de la mise en œuvre des accords avec le président de l’Autorité palestinienne Abou Mazen sur le désarmement des milices. Il a qualifié la réunion d' »excellente » et a ensuite convoqué le ministre de la Défense, le commandant de l’Armée nationale libanaise et le chef des renseignements. Il a discuté avec eux du désarmement des Palestiniens, qui débutera à la mi-juin.

L’accord avec Abou Mazen sur la confiscation des armes des organisations palestiniennes (y compris celles des partisans du Hamas) porte également un coup au Hezbollah. Pendant des décennies, il y a eu une « division du travail » entre le Hezbollah et les organisations palestiniennes au Liban : lorsqu’il n’était pas avantageux pour Hassan Nasrallah d’agir lui-même contre Israël, ils donnaient le « feu vert » aux militants de diverses organisations palestiniennes. Après le désarmement de ces derniers, le Hezbollah ne pourra plus tirer sur Israël avec l’aide d’autres personnes.

L’accord de Beyrouth avec l’Autorité palestinienne interdit explicitement les attaques contre les pays voisins sans le consentement du gouvernement libanais.