Une ordonnance pour la première fois va ordonner à des dizaines d’utilisateurs et des blogueurs sur Facebook dans le pays de présenter tous les documents liés à la sécurité avant qu’ils puissent être publiés.

Jusqu’à présent, la nécessité d’une autorisation préalable de publier des informations sensibles a été limitée aux organes de presse établis, ainsi qu’aux organisations telles que les services d’urgence et les sites de première ligne.

Jusqu’à ce jour, les messages et les blogs n’ont pas prit en compte les implications possibles pour la sécurité de l’Etat. Elles ont été détectées  par un programme informatique et ont été censurées après la publication.

Mais au cours des dernières semaines, le chef de l’armée, Ariella Ben Avraham, responsable du filtrage de l’information a exigé à quelque 30 utilisateurs et blogueurs Facebook, dont beaucoup traitent des questions de sécurité, qu’ils soumettent à la censure tous les matériaux pertinents. Ne pas le faire constituerait une violation de l’état d’urgence dont Israël a maintenu en place depuis sa création, et serait passible de poursuites en vertu de la loi.

Le militant de gauche Yossi Gurvitz – qui dirige les « Amis de George » sur la page Facebook, qui appelle lui-même un blog pour la critique sociale, politique et médiatique et compte plus de 10.500 likes a révélé l’affaire sur Twitter ce mercredi, révélant que l’armée « censeur » lui avait dit qu’il devait soumettre à l’avance ses messages ou ses statuts portant sur les services de l’armée et de la sécurité.

Il a reçu l’ordre par l’intermédiaire d’un message Facebook d’un compte privé au nom de Ben Avraham, at-il dit. Dans le message, elle a joint une lettre détaillant l’obligation de soumission de ses messages par avance portant sur des questions de sécurité.

Gutvitz a dit qu’il n’a pas l’intention d’obéir à l’ordre et a dit au quotidien Haaretz qu’il cherchait une solution dans ses options juridiques. Il a dit à l’entreprise Calcalist que cette censure était une farce.

Le site Hevra (Société) a également reçu une copie de l’ordonnance. Se décrivant comme une plate-forme social-démocrate, il publie un magazine tous les deux mois.

La censure militaire, qui fait partie de la Direction du renseignement militaire de Tsahal, a le pouvoir d’empêcher l’information d’être publié par les médias, mais elle est limitée dans la pratique par la tendance fréquente des organes de presse qui contournent les restrictions en citant « des sources de presse étrangères. »