Les autorités turques ont menacé hier soir de bloquer le service public de messages courts « Twitter ». Cette décision provient du gouvernement islamo-conservateur de la Turquie qui a décidé de bloquer Twitter, qui ces derniers mois avait diffusé activement les preuves de corruption dans les plus hautes sphères du pouvoir en Turquie, ce qui a provoqué une tempête de critiques dans la presse.
Rappelons que cette action répressive a été prise à la veille des élections municipales en Turquie, qui se tiendra ce 30 Mars. Ce sera le premier test pour Erdogan et son parti, après une série d’importants scandales de corruption, où ont été impliqués personnellement, le Premier ministre et son entourage.
« Coup dur pour la liberté: » Twitter « est fermé – pouvait-on lire aujourd’hui sur le journal le plus populaire de Turquie « Zaman », proche de la confrérie de l’imam Fethullah Gülen, le chef spirituel du camp des opposants de M. Erdogan.
Un autre journal d’opposition Cumhuriyet, a écrit que cet acte de censure stricte en Turquie est aussi appliqué en Corée du Nord.
Cependant, pour faire face aux nouvelles technologies, beaucoup d’utilisateurs « Twitter » ont aujourd’hui contourné l’interdiction en utilisant des serveurs proxy et VPN. « L’interdiction Erdogan durera moins d’un jour « , a commenté l’un des utilisateurs dans leur « Twitter » comme Murat Yetkin, dans la version anglaise du journal Yurriyet.
Dans les villes d’Ankara, Istanbul et Izmir, il est prévu ce vendredi une manifestation contre la décision du gouvernement d’interdire «Twitter».Il faut ajouter que la suppression de la liberté d’information en Turquie arrive dans le contexte des processus similaires en Russie.
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