Le gouvernement du Monténégro a cette semaine donné le feu vert à des plans visant à transformer une forteresse de l’île autrefois utilisé comme un camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale en un complexe hôtelier de luxe, avec une piscine à débordement, un bar à vin et une marina.

Les plans pour convertir le site historique, qui se trouve dans le centre d’une île circulaire Mamula près de la frontière du Monténégro et la Croatie, ont été accueillies avec indignation par des parents de ceux qui ont été emprisonnés sur l’île dans les années 1940 par l’armée fasciste de Mussolini.

Après la guerre, le camp est connu pour sa cruauté et sa torture, selon les archives militaires italiennes, où plus de 100 personnes ont été tuées ou sont mortes de faim sur l’île.

Jovanka Uljarevic, petite-fille de l’un des détenus de guerre du fort, a parlé de l’expérience de sa grand-mère: «Il faisait froid, ils étaient affamés et les conditions générales étaient très mauvaises. »

Le complexe hôtelier de luxe, situé à l’entrée de la magnifique baie de Boka, mettra en vedette une gamme d’équipements, dont un spa, piste de danse DJ, un salon VIP, restaurants intérieurs et extérieurs et un club de plage.

Le fort existe depuis 1853, et a été construit à l’origine comme un port de la défense stratégique de la frontière méridionale de l’Empire austro-hongrois.

Les premiers plans ont provoqué la controverse en Décembre 2013, lorsque le gouvernement du Monténégro a annoncé la forteresse comme une opportunité d’investissement.

Ils ont proposé l’île comme un site approprié pour le développement et pour  » satisfaire les besoins et les exigences d’une clientèle aisée. »

La proposition a été reprise par le développeur suisse-égyptien Orascom  l’an dernier qui a signé un bail de 49 ans.

L’île, qui est de 3,4 miles nautiques (6,3 km) de Herceg Novi, attire déjà un petit nombre de visiteurs en haute saison, mais il n’y a actuellement pas d’installations touristiques.

Selon Balkan Insight, le gouvernement du Monténégro a dit que le complexe comprendra un « musée ou monument à la mémoire des victimes des camps de concentration » proposé au publique.