Un ancien combattant de la guerre de Yom Kippour reçoit 48 ans plus tard les lettres que sa femme lui avait envoyées pendant le conflit

Parmi les milliers de soldats rĂ©servistes israĂ©liens qui sont venus au front le 6 octobre 1973, dans la guerre qui a opposĂ© IsraĂ«l Ă  l’Egypte et Ă  la Syrie, se trouvait Buki Snir. A cette Ă©poque, sa femme Eti restait Ă  la maison dans la ville de Tel-Aviv et vivait sa premiĂšre grossesse.

À l’époque de la guerre de Yom Kippour, ou de 1973 comme on l’appelle dans le monde arabe, Eti a envoyĂ© 56 lettres Ă  son mari, mais aucune d’entre elles n’a atteint sa destination. « Chaque jour, je me rendais Ă  l’armĂ©e et demandais des nouvelles de mon mari, alors que mes amis m’apprenaient que de nombreux soldats mouraient au fil des jours », a commentĂ© Eti sur les camĂ©ras du journal tĂ©lĂ©visĂ© de la tĂ©lĂ©vision d’État israĂ©lienne (KAN).

« Je savais que je lui manquĂ©, et je pensais qu’il y avait un problĂšme avec le courrier et je ne savais pas pourquoi je ne recevais pas de lettres de lui », se souvient Buki.

« Apparemment, vous pouvez vivre sans lettres, mais c’est trĂšs frustrant que pendant trois mois vous ne recevez rien « , a-t-il ajoutĂ©.

L’une des lettres diffusĂ©es aujourd’hui, et qui a Ă©tĂ© relue par Eti, dit : « J’étais dans la file d’attente et je m’attendais qu’on me dise que je serais la premiĂšre car je suis arrivĂ© avec un gros ventre. Une femme m’a dit qu’il y avait une file d’attente et qu’elle Ă©tait la premiĂšre. Un autre a dit : « Je ne sais pas pourquoi nous devons mettre des enfants au monde aujourd’hui. ÉtonnĂ©, j’ai voulu leur rĂ©pondre, mais le sujet de la conversation m’a horrifiĂ©, j’arrivais Ă  peine Ă  arrĂȘtĂ© mes larmes. J’étais triste hier soir car je pensais que tu allais arriver, dans peu de temps ça va faire trois semaines que tu n’es pas rentrĂ© Ă  la maison ».

Plus tĂŽt cette semaine, la famille Snir a reçu un appel tĂ©lĂ©phonique surprenant d’Eitan Tuvia du kibboutz Nahal Oz, dont l’oncle est dĂ©cĂ©dĂ© le mois dernier. En vidant l’appartement, il a dĂ©couvert les lettres dans le placard et les a transmises Ă  Bucky et Etty. « Nous avons commencĂ© Ă  parler et Bucky m’a dit qu’il Ă©tait Ă  Ismailia (ville en Egypte) », a dĂ©clarĂ© Tuvia. « Mon oncle dĂ©cĂ©dĂ© il y a un mois avait une arme au quartier gĂ©nĂ©ral du bataillon. Il y a peut-ĂȘtre eu des problĂšmes avec le courrier et les lettres n’arrivaient pas toujours aux compagnies, alors il s’est contentĂ© de rĂ©cupĂ©rer les lettres. »

Ethan a notĂ© qu’une fois qu’il avait trouvĂ© les lettres, il Ă©tait clair pour lui qu’il ferait n’importe quoi pour trouver les personnes Ă  qui elles appartiennent. « C’est un morceau de leur vie qui manquait. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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