À partir de 2021, les prix des assurances tous risques en Israël ont bondi d’environ 45 %. Les experts en assurance avec lesquels nous avons discuté sont convaincus que cette augmentation se poursuivra également au cours de l’année à venir.
La plus forte hausse de prix en assurance multirisque a été enregistrée pour les véhicules familiaux dont le prix a augmenté de 60 % depuis 2021, et la plus faible pour l’assurance mini-voiture dont le prix a augmenté de 36 %. L’augmentation des tarifs d’assurance pour les SUV s’élève à 50 %.
D’autre part, le prix moyen de l’assurance obligatoire en 2021 était d’environ 1 530 NIS et a augmenté à un rythme modéré pour atteindre 1 630 NIS en 2023, soit seulement environ 6,5 % en moyenne – selon l’analyse menée par la société d’assurance israélienne Bestie, qui compare les polices d’assurance de différents types devant la plupart des principales compagnies d’assurance en Israël.
Tout est devenu plus cher en même temps
Qu’est-ce qui fait augmenter les prix de l’assurance ? Selon le PDG de Besti, Ido Friedman : « Les augmentations des prix des assurances sont causées par plusieurs facteurs. Les voitures modernes d’aujourd’hui sont équipées de technologies innovantes et de dispositifs de sécurité avancés qui sont installés à l’intérieur et à l’extérieur de la voiture et rendent les réparations plus coûteuses. De plus, les matières premières de l’industrie automobile (acier, aluminium, énergie, peintures, etc.) sont devenues très chères. »
Friedman ajoute : « Face à la réalité du coût de la vie en Israël, notre recommandation est claire : avant tout achat d’un produit d’assurance, et particulièrement dans le cas d’une assurance automobile dont les prix ont « augmenté », il est important que les consommateurs agissent judicieusement et comparent les compagnies d’assurance.
Faut-il s’attendre à ce que les prix de l’assurance automobile continuent d’augmenter ?
« Malheureusement, la réponse est oui. Cela est enraciné dans un environnement de taux d’intérêt et d’inflation élevés en Israël et dans le monde en général », répond à cette question Shay Sade, président du comité des assurances générales de la Chambre des agents d’assurance.
Selon lui, « en raison de l’augmentation des taux d’intérêt dans le monde, les véhicules deviennent de plus en plus chers, les pièces de rechange deviennent plus chères et le coût du transport des véhicules et des pièces de rechange augmente. Malheureusement, nous entendons parler d’une augmentation du taxe sur les véhicules électriques qui sont devenus très courants sur les routes israéliennes, ce qui entraînera une augmentation des prix dans le secteur des assurances ainsi que dans de nombreux autres domaines ».
Nécessaire : une application renforcée
Sade poursuit et explique qu’à son avis « le gouvernement doit intervenir pour apporter une solution aux consommateurs et ouvrir le marché à la concurrence mondiale en permettant aux compagnies d’assurance étrangères d’opérer en Israël et en introduisant des acteurs supplémentaires dans le domaine des pièces de rechange.
« L’État doit renforcer la répression en matière de vols de voitures, qui sont devenus un fléau pour l’État. Il en va de même dans le domaine des accidents de la route par l’éducation, la répression et le changement des habitudes de conduite du conducteur israélien. Le nombre d’accidents de la route, et malheureusement aussi le nombre de blessés, entraîneront à long terme une baisse des tarifs d’assurance. »
Comment pouvons-nous nous comparer à l’échelle internationale ?
« Israël est unique dans le domaine des dommages corporels dans les accidents de la route grâce à la loi sur l’indemnisation des victimes d’accidents de la route qui prévoit une indemnisation en cas d’accident de la route sans question de faute. Cela se traduit par des indemnisations relativement élevées pour les accidents de la route (corps blessures).
« En plus de cela, l’utilisation des transports publics dans l’État d’Israël est insuffisante, ce qui augmente le nombre de déplacements en véhicules privés, entraînant des embouteillages sur les routes et également des accidents de la route qui entraînent des prestations d’assurance pour les victimes », a déclaré Sade.
