Dans une interview à Ynet, le directeur de l’Institut Yardeni pour les études israéliennes explique qu’ « il existe un axe d’Etats arabes qui accepte de se tenir aux côtés d’Israël contre l’Iran, ce qui constitue un réel danger pour leur stabilité ». Il a décrit les relations entre Israël et la Jordanie comme « compliquées par le fossé entre le peuple et le gouvernement jordanien ».
« L’ Iran est devenu un ennemi commun et, sur la base des mêmes menaces, l’attitude envers Israël a changé et une relation étroite s’est créée entre lui et les États arabes », a déclaré le Dr Abdullah Sawalha, directeur de l’Institut d’études israéliennes en Jordanie.
« Certains pays arabes ont commencé à considérer l’Iran comme un danger sérieux et une menace réelle pour la souveraineté et la stabilité de certains d’entre eux », explique le Dr Sawalha. « Il existe un axe appelé les États arabes sunnites qui acceptent de se tenir aux côtés d’Israël contre la menace iranienne ».
M. Sawalha a expliqué que la chose la plus importante dans le monde arabe était le » printemps arabe » qui avait débuté à la fin de 2010. Les change-ments qui ont suivi la vague de manifestations ont entraîné une modification de l’attitude arabe à l’égard d’Israël. Les États et les manifestations ont fait comprendre à d’importants groupes qu’Israël est un problème secondaire par rapport aux problèmes internes.
« Le Printemps arabe a poussé la population arabe à réclamer la liberté, les droits de l’homme, la démocratie et la justice sociale, et la question d’Israël n’était pas à l’ordre du jour lorsque la population est descendue dans la rue.
En ce qui concerne les relations israélo-jordaniennes, M. Sawalha a déclaré que « la situation est un peu plus complexe car il existe un fossé entre la perception du gouvernement par le peuple jordanien et celle d’Israël. Alors que le public ressent un certain degré d’hostilité, l’administration comprend que pour servir les intérêts des deux pays, l’opinion publique doit être ignorée. Personnellement, je suis mécontent de cette relation car elle n’est pas correctement gérée. De nombreuses questions sont traitées à huis clos, ce qui ne permet pas d’atteindre des résultats. «
Cependant, M. Sawalha estime que les ambassades des nouveaux pays arabes ne figureront pas en Israël dans un avenir proche, « mais des relations économiques existent entre Israël et les pays arabes, même ceux qui n’ont pas de relations officielles ».
M. Sawalha participe actuellement à un groupe spécial de l’Institut international d’études de la sécurité nationale à Tel-Aviv.