Une voix puissante et expérimentée s’élève au cœur du débat israélien sur la libération des otages : le Dr Amir Blumenfeld, ancien chef du département de traumatologie de Tsahal, s’oppose fermement à l’établissement d’un comité médical chargé de décider quels otages seraient libérés en priorité dans le cadre d’un éventuel accord avec le Hamas. Selon lui, cette initiative franchit une ligne rouge morale et médicale.

🔗 Lire toutes les dernières alertes liées aux otages sur Infos-Israel.News – Alerte Info 24/24


Une médecine sans données réelles : un danger éthique

Dans une interview accordée à la radio publique Kan Reshet Bet, le lieutenant-colonel (réserviste) Dr Blumenfeld affirme sans détour : « Aucun médecin israélien ne peut, ni ne doit, signer un rapport médical sur l’état de santé d’otages détenus à Gaza ». Pourquoi ? Car les médecins n’ont aucun contact direct, aucune donnée actualisée et aucun examen clinique sur les captifs.

Selon lui, les informations disponibles sont basées sur :

  • des vidéos manipulées produites par le Hamas à des fins de propagande,
  • des témoignages anciens, parfois vieux de plusieurs mois,
  • et des renseignements partiels fournis par des sources de renseignement, sans garantie d’exactitude ou de fraîcheur.

🎯 Contexte et enjeux sur les conditions des otages : articles sur Alyaexpress-News


Une accusation grave : « Séléction médicale ? Un précédent immoral »

Dr Blumenfeld, qui a été impliqué dans les dossiers d’otages tels que Ehud Goldwasser, Eldad Regev et Gilad Shalit, insiste : *« Distinguer les otages selon leur état supposé de santé, sans diagnostic réel, revient à faire une sorte de sélection médicale arbitraire. Et c’est *un acte éthiquement inacceptable dans un État démocratique. »

Il va plus loin :

« Il y a des otages pour lesquels nous n’avons plus aucun signe de vie. Je préfère penser qu’ils sont encore vivants. Mais en l’absence de preuve, les exclure d’un accord revient à institutionnaliser une discrimination post-mortem. »


Une manœuvre politique déguisée en médecine ?

Selon lui, toute tentative de classer les otages selon leur état de santé relève plus de la politique que de la médecine. Il déclare :

« Ce comité n’aura aucune légitimité scientifique ou médicale. Il servira des intérêts politiques et médiatiques. C’est inacceptable. Aucun médecin intègre ne devrait prêter la main à cette démarche. »

Cette position intervient alors que des discussions intenses sont en cours entre Israël, les médiateurs égyptiens, qataris et américains, et que Donald Trump, désormais de retour en scène, pousse à un accord rapide qui préserverait l’unité stratégique avec les pays signataires des accords d’Abraham.


Des otages sans visage, sans voix… mais pas sans espoir

Depuis le 7 octobre 2023, des dizaines d’Israéliens – femmes, enfants, personnes âgées et soldats – sont encore détenus à Gaza. Certains sont portés disparus, d’autres ont été vus dans des vidéos de propagande ou mentionnés dans les rares témoignages de libérés. La douleur des familles est immense, l’attente insoutenable.

⚠️ La tentative de créer un mécanisme pour « hiérarchiser » la souffrance ou la valeur médicale des otages menace de fracturer davantage la société israélienne, qui cherche depuis des mois à retrouver une unité morale autour du slogan « Ramenez-les tous à la maison ».

🔗 Soutenez la libération des otages : infos, tribunes et mobilisation sur Infos-Israel.News – Solidarité avec nos soldats de Tsahal


Une question déchirante : qui choisit qui mérite de rentrer ?

Le débat n’est pas seulement médical, il est identitaire, profondément existentiel pour Israël. Dans ce contexte de guerre prolongée avec le Hamas, chaque otage est un monde entier, chaque famille vit un drame que rien ne peut hiérarchiser.

Dr Blumenfeld conclut :

« Si nous commençons à trier entre ceux qui méritent d’être libérés et ceux qui ne le méritent pas, nous trahissons l’âme de notre peuple. »

 

.