L’armée régulière iranienne a effectué un exercice surprise au nord-ouest du pays, près de la frontière commune avec la Turquie, ce mercredi 9 octobre.

L’exercice impliquant des forces terrestres a été publié aux nouvelles, parallèlement à l’information selon laquelle la Turquie pourrait mener une action militaire dans le nord-est de la Syrie.

Le chef de l’armée iranienne, le major Abdulrahim Musawi, a participé à l’exercice surprise.

L’exercice militaire comprend des unités d’intervention rapide, des brigades mobiles et des hélicoptères d’assaut de l’unité des forces aériennes de l’armée.

L’agence de presse Tasan a déclaré que cet exercice était conçu pour tester la capacité opérationnelle des unités militaires des Gardiens de la révolution iraniens.

Aucune raison n’a été donnée pour l’exercice surprise.

Musawi a ajouté que « à minuit la nuit dernière, les forces terrestres de l’armée ont reçu un ordre surprise de mener l’exercice, et elles sont immédiatement entrées dans la zone désignée pour cet exercice. La manœuvre a été fructueuse et les objectifs ont été atteints. »

L’exercice a débuté immédiatement après que la Turquie a déclaré hier qu’elle pourrait mener une action militaire dans le nord-est de la Syrie.

L’exercice s’est déroulé dans les zones proches d’Urmia, capitale de la province du nord-ouest de l’Azerbaïdjan occidental, près de la frontière irano-turque.

La veille, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique, Muhammad Jawad Zarif, avait déclaré à son homologue turc, Bolt Chavshaw, que l’Iran était opposé à toute action militaire turque en Syrie.

De plus, Sharif s’est accéléré à Ankara pour honorer l’accord Adana (antiterrorisme) signé entre la Turquie et la Syrie en 1998.

En 1998, Ankara et Damas ont signé un accord adana pour lutter conjointement contre le terrorisme. Conformément à cet accord, plusieurs bases et camps d’entraînement du PKK kurde ont été fermés en Syrie (considérée comme une organisation terroriste, aux côtés du PYD et du YPG en Turquie).

Cependant, Ankara a annoncé mardi avoir achevé ses préparatifs en vue d’une opération militaire dans le nord-est de la Syrie après le retrait des forces américaines de la région frontalière kurde avec la Turquie.

On pense que l’exercice surprise de l’armée iranienne a pour but d’indiquer à la Turquie que l’Iran considère son invasion de la terre syrienne de manière sévère et qu’il sera en mesure d’utiliser ses forces de substitution opérant dans le nord de la Syrie contre les forces turques envahissantes.