Un expert du Moyen-Orient avertit : la reconnaissance d’un État palestinien serait une bombe à retardement, pas une solution

La pression internationale pour reconnaître un « État palestinien » monte de plus en plus dans les capitales occidentales. Après l’Espagne, l’Irlande et d’autres pays européens, voici que l’ONU et plusieurs chancelleries veulent donner à Mahmoud Abbas et à la direction palestinienne ce qu’ils n’ont jamais réussi à construire eux-mêmes : une légitimité d’État. Mais derrière ce geste « humaniste » en apparence, se cache un risque colossal.

L’orientaliste de renom, le colonel (rés.) Dr. Moshe Elad, le martèle : une reconnaissance unilatérale n’apporte pas la paix, elle fabrique une illusion qui débouchera sur un échec retentissant – et Israël paiera le prix en premier. Mais pas seulement Israël. Le monde arabe et l’Occident verront eux aussi qu’ils ont mis au monde un « État failli », incapable de gérer ses finances, sa sécurité et ses institutions.

Un État fantôme déjà en faillite
Le constat d’Elad est brutal : les Palestiniens n’ont jamais bâti une économie viable. Depuis des décennies, ils vivent sous perfusion de dons étrangers. Union européenne, États-Unis, pays du Golfe et même Israël financent la survie de la population. Mais au lieu de développer des infrastructures ou des industries, l’Autorité palestinienne a gaspillé ces milliards dans la corruption, la propagande et… un casino à Jéricho. La dépendance économique est telle qu’Israël, paradoxalement, empêche la chute définitive de l’Autorité palestinienne en lui transférant régulièrement des fonds. Sans cela, dit Elad, « elle s’effondrerait en quelques jours ».

Et qu’en est-il de la gouvernance ? Elle n’existe pas. Deux entités se disputent le pouvoir : le Hamas à Gaza, qui rêve d’éradiquer Israël, et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, autoritaire et minée par les divisions internes. Depuis 2007, aucune élection libre n’a été organisée. En 2006, les dernières législatives s’étaient soldées par la victoire du Hamas – preuve, si besoin, que la démocratie palestinienne, quand elle existe, accouche du pire.

Les critères d’un État, bafoués
En droit international, une entité doit remplir plusieurs conditions pour être considérée comme un État : une population stable, un territoire défini, un gouvernement effectif et une capacité à entretenir des relations diplomatiques. Si les Palestiniens disposent bien d’une population et d’une diplomatie hyperactive (leur arme favorite), ils échouent sur l’essentiel : un gouvernement fonctionnel et un territoire unifié. Gaza et la Cisjordanie sont deux mondes antagonistes, dont les dirigeants se haïssent. Comment parler d’État unifié quand les Gazaouis traitent les Cisjordaniens de « mille chiens plutôt qu’un seul Gazaoui » ?

La reconnaissance, poison pour la paix
À ceux qui croient que la reconnaissance accélérera la paix, Elad oppose une logique simple : pourquoi les Palestiniens négocieraient-ils encore avec Israël, s’ils peuvent obtenir tout par des motions à l’ONU ? La diplomatie de couloir devient un substitut au compromis. Résultat : plus de radicalisation, moins de dialogue. Ceux qui paient le prix sont les Israéliens, forcés d’avaler des diktats internationaux, mais aussi les Palestiniens eux-mêmes, privés de l’apprentissage douloureux mais nécessaire du compromis.

Ce n’est pas un hasard si, en Israël, le soutien à la « solution à deux États » s’effondre. Non pas parce que les Israéliens rejettent par principe l’idée de coexistence, mais parce qu’ils voient le monde les pousser dans un coin en niant leurs besoins sécuritaires élémentaires. Comment céder des territoires quand le Hamas continue d’armer des enfants, de creuser des tunnels et d’appeler à l’extermination des Juifs ?

Le précédent des États faillis
L’histoire récente offre un miroir glaçant. La Somalie, le Yémen, le Soudan du Sud ou la Syrie post-Assad : tous sont devenus des terrains de jeu pour milices, terroristes et parrains étrangers. Croire que la « Palestine » échapperait à ce destin est une naïveté suicidaire. Déjà classée par plusieurs think tanks au rang des entités proches de l’effondrement, l’Autorité palestinienne ne survit que grâce au soutien d’Israël. La reconnaître comme État ne la rendra pas plus solide – cela camouflera seulement sa faillite sous un vernis diplomatique.

Une hypocrisie internationale flagrante
Elad insiste : même Israël n’aurait pas pu exister si l’ONU avait voté sa création sans préparation. Le sionisme avait mis des décennies à construire des institutions, une économie, une armée et une diplomatie. Les Palestiniens, eux, présentent une façade – un « Parlement », une « présidence », des « ministères » – mais sans substance réelle. Et pourtant, le monde les récompense. Non par amour des Palestiniens, mais par volonté d’« infliger une gifle à Israël ».

Pendant ce temps, l’antisémitisme explose dans les grandes villes d’Europe et d’Australie, comme l’a montré récemment le scandale du visa refusé au député israélien Simcha Rothman. Plus il est difficile d’être juif dans ces pays, plus leurs gouvernements se parent de bonne conscience en proclamant une « Palestine » imaginaire.

Un risque pour la région entière
Reconnaître un État palestinien dans ces conditions, c’est jeter une allumette dans un baril de poudre. Cela renforcerait temporairement Abbas, mais il serait aussitôt contesté par le Hamas, qui le traiterait de collaborateur. La division interne se creuserait, Israël réagirait en coupant des fonds ou en durcissant sa politique sécuritaire, et le cycle violence–répression–diplomatie bidon reprendrait de plus belle.

La seule voie : la négociation réelle
Le message d’Elad est clair : seule une négociation directe, douloureuse et réciproque, peut accoucher d’un compromis viable. Tout le reste n’est que poudre aux yeux. La reconnaissance prématurée, dit-il, « est un accouchement hors de l’utérus ». Le résultat : une entité mort-née, instable, source d’instabilité supplémentaire pour tout le Moyen-Orient.

👉 À lire aussi sur Infos-Israel.News : analyses et décryptages exclusifs.
👉 Articles partenaires : Rak Be Israel | Alyaexpress-News
👉 Contexte : Wikipedia – Solution à deux États, Wikipedia – Hamas.

En conclusion, l’« État palestinien » dont rêvent les chancelleries n’est pas un projet de paix, mais une bombe à retardement. Un mirage qui retarde le vrai dialogue et qui, loin d’apporter la stabilité, risque de plonger la région dans une nouvelle ère de chaos.

Infos-Israel.News

.